Le Ministre Jean-jacques Mbungani clôture les travaux du 9è congrès international de l’AFMED

Débutés depuis le 02 novembre 2021 à l’amphithéâtre de l’Institut National de Recherche Bio-medicale, les travaux du 9ème congrès de l’Association des Anciens et Amis de la Faculté de la Médecine de l’Université de Kinshasa (AFMED) ont été clôturés par le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani, le vendredi 05 novembre 2021 à l’auditoire Monekosso de l’Unikin.

Pendant 4 jours, 256 médecins de la RDC et 102 médecins d’ailleurs, intervenants à présentiel et distanciel ont échangé au tour du thème général « médecine d’ici,médecine d’ailleurs »et avec comme sous-thème »la covid-19,et après ? ».

Prenant la parole à la cérémonie de clôture, le Ministre Mbungani a salué l’initiative de l’AFMED.

« (…)Ceci réjouit particulièrement le gouvernement de la République Démocratique du Congo et le secteur que je pilote, car nul ne doute que non seulement les 4 missions essentielles de l’AFMED ont été atteintes, mais aussi les objectifs du congrès l’ont aussi », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, le numéro 1 de la santé en RDC n’a pas manqué de remercier tous ceux qui ont disposé de leur temps, quatre jours durant, pour prendre part à ces assises.

(…)Je voudrais remercier tous les intervenants,venus d’horizons très divers ,qui ont permis d’avoir des échanges à la fois riches ,ouverts et intéressants, assurément parfois même controversés.La participation d’intervenants de haut niveau,disposant d’un niveau d’expertise impressionnant,vous a permis ,j’en suis convaincu, de faire le plein d’idées qui se révéleront extrêmement utiles pour l’amélioration de la qualité de l’offre des soins à notre population ;ce qui du reste demeure la priorité de mon ministère. J’ose croire que les discussions et échanges ont été particulièrement fructueux et intéressants, montrant à la fois la maturité grandissante de votre association au regard des étapes que vous avez déjà franchies. J’ai perçu chez l’ensemble des participants une véritable volonté de relever ensemble les nombreux défis existant dans le secteur de la santé. C’est ici l’opportunité pour moi de relever non seulement l’identité des vues dans une vision commune de l’amélioration du système de santé de notre pays , mais aussi l’importance d’une action coordonnée, au sens le plus large , c’est-à-dire en tenant compte des réalités et du contexte de notre pays », a ajouté le ministre Jean-jacques Mbungani.

Ce dernier a, en outre, pu énumérer les différentes résolutions pertinentes présentées au cours de ces travaux, à savoir :

1.Du volet communication et sensibilisation sur la covid-19 :

  • Renforcer la communication sur l’ABC de la maladie;
  • Réviser et renforcer la stratégie de la vaccination en ciblant en priorité les personnes à risque;
  • Conscientiser le personnel de santé sur la communication médicale basées sur les évidences scientifiques ;
  • Intégrer les sciences sociales et les anthropologues dans le comité consultatif et dans les opérations sanitaires d’urgence.

2.Concernant les équipements :d’une part poursuivre notre politique d’équiper non pas seulement les hôpitaux du pays,mais aussi les autres formations sanitaires en matériels adéquats;d’autres part ,assurer la formation des utilisateurs et assurer la maintenance régulière de ces derniers ;

3.Rendre la formation continue obligatoire pour tous les prestataires des soins ;

4.Doter les cliniques universitaires de Kinshasa d’un scanner pour le diagnostic et le suivi des malades atteints de Covid-19.

5.Renforcer le partenariat public-privé en permettant au secteur privé d’avoir accès aux aides de l’État ;

6.Promouvoir et soutenue les sociétés savantes médicales;

7.E valeur régulièrement le protocole thérapeutique national de la prise en charge de la covid-19 et l’actualiser si besoin ;

8.Renforcer le programme des soins pour les patients aînés ;

9.Concevoir un programme pour l’enseignement de la gériatrie aux facultés de médecine ;

10.Former du personnel médical et paramédical en gériatrie ;

11.Créer un centre de rythmologie aux cliniques universitaires de Kinshasa pour prendre en charge les patients présentant des troubles de rythme cardiaque souvent méconnues mais responsables de mort subite ;

12.Soutenir la réforme concernant les facultés de médecine pour la valorisation de la carrière de médecin et l’amélioration des conditions de travail des enseignants,des chercheurs et des étudiants ;

13.Améliorer l’accès et l’accessibilité aux soins des populations,en particulier pour les urgences medico-chirurgicales notamment la concrétisation de la couverture santé universelle ;

14.Sensibiliser la population sur la notion d’intoxication et d’empoisonnement ainsi que la prise en charge appropriée ;

15.Dote le pays d’un centre antipoison au niveau national et équiper les laboratoires de toxicologie pour la prise en charge conforme des patients ;

16.Proscrire l’utilisation abusive des plantes médicinales chez tous les sujets à risques(HTA, Diabète sucré,maladie rénale chronique,âge…;

17.Elaborer des monographies des plantes Congolaises fréquemment utilisées;

18.Réglementer l’exercice de la médecine traditionnelle pour réduire les insuffisances rénales liées à la consommation des plantes toxiques ;

19.Favoriser l’ouverture de partenariat de nos hôpitaux et les structures hospitalières africaines et occidentales.

Pour clore son propos, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a signifié qu’en créant un état solidaire en phase d’un état fort et un état prosper demeure la vision stratégique du gouvernement.

Pour le secteur de la santé, deux axes stratégiques majeures ont été définis.Il s’agit de la mise en œuvre effective de la couverture santé universelle et de la lutte contre les grandes endémies et épidémies.

Et afin de rendre réelle la solidarité entre les différentes couches de la population,le gouvernement poursuit dans le secteur de la santé la mise en œuvre des interventions et des actions visant à promouvoir l’offre de soins de qualité.

« Les objectifs à terme de cette politique sont de réduire,pour notre population,les coûts catastrophiques liés à la maladie et d’améliorer non seulement l’espérance de vie , mais aussi la qualité de vie, voilà pourquoi,la mise en œuvre de la couverture santé universelle se décline désormais en RD- Congo selon une approche holistique pour ne pas dire multisectorielle », a conclu Dr Jean-jacques Mbungani.

Toutefois, le ministre de la santé a rassuré le recteur de l’Unikin et l’ensemble des membres de l’AFMED du soutien et de l’accompagnement du gouvernement pour la réalisation de leurs missions et objectifs.

Eric Musumadi/Santénews.Infos

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