Lutte contre la troisième vague de Covid-19 en RDC, le Président Félix Tshisekedi prêchera par l’exemple après la multiplication de vaccins pour encourager la population qui hésite encore à se faire vacciner avec AstraZeneca.
Mais, « nous allons devoir à nouveau resserrer le vice parce que les cas de contamination sont en augmentation exponentielle, dangereusement exponentielle, et le cas de décès également. Ça ne va pas faire plaisir mais je crois que la vie et la santé passent en premier lieu », a dit le Chef de l’Etat lors d’un point de presse à Kinshasa.
Persistance de la maladie d’une part, relâchement des mesures barrières de l’autre selon les autorités politique et sanitaire, la vaccination lancée le 19 avril dernier à Kinshasa reste un moyen efficace de limitation de la propagation de Covid-19 dans la communauté.
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo s’est engagé à faire de la vaccination une porte d’entrée pour la couverture sanitaire universelle, vision chère au Président de la République Félix Tshisekedi.
Alors que le troisième vague s’annonce très mortelle et virulente, il y a encore beaucoup de réticence vis-à-vis du vaccin contre la Covid-19, notamment celui d’AstraZeneca, de la part de la population africaine.
En République démocratique du Congo, cette réticence est liée au manque d’informations données à la population, mais aussi à un manque de confiance dans les systèmes institutionnels de santé.
Faiblesse reconnue par le chef de l’Etat devant la presse samedi 12 juin à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, convaincu que le vaccin AstraZeneca souscrit par la RDC fait l’objet d’une certaine controverse et pose encore des problèmes, notamment celui de la confiance vis-à-vis de la population. Félix Tshisekedi annonce qu’il donnera l’exemple après la multiplication de vaccins pour encourager la population.
« Il a été levé l’option d’avoir une multitude de vaccins. Vous savez très bien que le vaccin AstraZeneca a posé des problèmes et continue à en poser, à la fois d’effets secondaires mais également de confiance vis-à-vis des populations », reconnaît le chef de l’Etat.
Par ailleurs, la RDC a reçu 1,7 millions de doses de vaccin Astrazeneca, dans le cadre du mécanisme COVAX, dispositif pour un accès mondial aux vaccins contre la COVID 19. Mais ces vaccins arrivés avaient une date de péremption du 22 et 24 juin 2021.
Beaucoup de Congolais sont encore sceptiques et disent se méfier du vaccin AstraZeneca dont ses effets secondaires sont au centre des débats dans plusieurs pays au monde.
« Et donc, il serait mieux que nous multiplions les variétés des vaccins. Et nous avons très bon espoir d’en avoir, Pfizer, des Chinois et des Russes. À ce moment là, nous communiquerons comme il faut, nous lancerons la campagne de vaccination et nous donnerons nous-mêmes l’exemple pour encourager les populations à le faire », a rassuré Félix Tshisekedi.
Mais au-delà de la vaccination, le Président Tshisekedi a prévenu qu’il va devoir resserrer la vis étant donné que les cas de contamination et de décès sont en hausse ces cinq dernières semaines, reconnaissant tout de même que les décisions qui seront annoncées, ne feront surement pas plaisir à la population, mais le plus important est de la protéger.
« Nous allons devoir à nouveau resserrer la vis parce que les cas de contamination sont en augmentation exponentielle, dangereusement exponentielle, et le cas de décès également. Ça ne va pas faire plaisir mais je crois que la vie et la santé passent en premier lieu », a –t-il estimé.
D’après le dernier rapport du secrétariat technique du Comité Multisectoriel de la Riposte contre le coronavirus du 11 juin dernier, 254 nouveau cas ont été confirmés au pays dont 210 à Kinshasa qui reste l’épicentre de la maladie, et 29.262 personnes ont déjà été vaccinées avec AstraZeneca depuis le lancement de la campagne de vaccination en avril dernier.
Eric Musumadi, Santénews.Info