Célébration ce samedi 5 juin de la journée international de l’environnement. Selon les experts en environnement, toutes les trois secondes, le monde perd une superficie de forêt équivalente à un terrain de football, et en un siècle la moitié des zones humides a été détruite. Cette perte d’écosystèmes prive le monde de puits de carbone et crée les conditions pour la propagation des agents pathogènes comme les coronavirus.
Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a affirmé que la planète était en train d’atteindre rapidement un « point de non-retour ».
Consciente que la protection et l’amélioration de l’environnement est une question d’importance majeure qui affecte le bien-être des populations et le développement économique à travers le monde, l’Organisation des Nations Unies a désigné le 5 juin comme Journée mondiale de l’environnement. Occasion pour développer les bases nécessaires pour éclairer l’opinion publique et donner aux individus, aux entreprises et aux collectivités le sens de leurs responsabilités en ce qui concerne la protection et l’amélioration de l’environnement.
Célébrée cette année avec trois mots d’ordre comme thème « Réimaginer. Recréer. Restaurer. »,les Nations Unies rappellent à travers cette journée que d’ici à 2030, la restauration de 350 millions d’hectares d’écosystèmes terrestres et aquatiques dégradés pourrait générer des services écosystémiques estimés à 9 000 milliards de dollars.
Une flambée de nouvelles maladies qui passent des animaux aux humains, comme la Covid-19, ainsi que l’urgence climatique, la pollution et la perte de biodiversité, ont placé l’avenir de la planète en tête de l’agenda international.
Les activités de restauration pourraient également alléger l’atmosphère de 13 à 26 gigatonnes de gaz à effet de serre. Les bénéfices économiques de ces interventions sont dix fois supérieurs aux coûts d’investissement nécessaires. A contrario, le statu quo revient au moins trois fois plus cher que l’investissement dans des mesures de restauration.
De même, les écosystèmes sont essentiels aux sociétés humaines, fournissant aux gens de l’eau, de la nourriture, des matériaux de construction et une foule d’autres éléments essentiels. Ils offrent également des avantages à l’échelle de la planète, tels que la protection du climat et la conservation de la biodiversité.
En RDC, les membres du Gouvernement Central avaient adopté vendredi 21 mai dernier lors du Conseil des ministres présidé par le Premier Ministre Sama Lokonde, le thème retenu au niveau national pour la journée mondiale de l’Environnement, « L’arbre pour restaurer nos écosystèmes et la transition écologique pour un environnement sain », thème national proposé la Vice-Première Ministre, Ministre de l’Environnement, Eve Bazaiba.
Selon le Porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe, cette proposition a enregistré l’engagement de l’ensemble des membres du Gouvernement à s’y impliquer, car ce thème vient en appui au projet « 1 milliard d’arbres à l’horizon 2023 » lancé le 6 décembre 2020, par le Président de la République Félix Tshisekedi.
Il cible en particulier les communautés locales vivant dans les forêts tropicales congolaises soumises à des fortes pressions anthropiques, menaçant par conséquent l’un de deux grands puits du carbone au monde, qui est le bassin du Congo.
Selon les experts en environnement, toutes les trois secondes, le monde perd une superficie de forêt équivalente à un terrain de football, et en un siècle la moitié des zones humides a été détruite. Cette perte d’écosystèmes prive le monde de puits de carbone et crée les conditions pour la propagation des agents pathogènes comme les coronavirus.
Donnant vendredi le coup d’envoi de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres pour sa part a affirmé que la planète était en train d’atteindre rapidement un « point de non-retour », en détruisant les forêts et en polluant les rivières et les océans.
« Nous ravageons les écosystèmes mêmes qui sous-tendent nos sociétés. Notre dégradation du monde naturel détruit la nourriture, l’eau et les ressources nécessaires à la survie, et compromet déjà le bien-être de 3,2 milliards de personnes, soit 40% de l’humanité » a prévenu le chef de l’ONU.
Mais heureusement, la Terre est résiliente et « nous avons encore le temps de réparer les dégâts que nous avons causés », a-t-il ajouté.
Signalons par ailleurs que le lancement officiel de la décennie (2021-2030) des Nations-Unies pour la restauration des écosystèmes, est un engagement des pays membres de l’ONU à faire revivre les espaces verts et naturels perdus au profit des projets de développement.
Eric Musumadi, Santénews.Info