Fabrice Rwanamiza
Il s’observe actuellement une prévalence élevée des cas de VIH/Sida dans la zone de santé de Mutwanga en secteur de Ruwenzori à l’Est du territoire de Beni. L’aire de santé la plus touchée est celle de Nzenga dans laquelle au moins une femme enceinte est dépistée positive au VIH chaque semaine.
D’après le bureau central de la zone de santé de Mutwanga, plusieurs cas non dépistés se trouvent dans la communauté parce que réfractaires au dépistage volontaire. Les quelques cas documentés auprès des femmes enceintes sont dépistés au cours des consultations prénatales, explique Elias KakuleVirumbo cadre du secteur de la santé au BCZ Mutwanga.
« Comme nous ne dépistons que les femmes enceintes, les contacts restent dans la communauté. Les contacts sont des hommes qui engrossent les femmes, ces hommes ne viennent pas pour le dépistage. Et même quand nous demandons à la femme de nous ramener son mari pour que lui-aussi se fasse dépisté, en tout cas sur 20 femmes envoyées, nous pouvons trouver seulement un homme qui va venir pour réaliser le test du VIH/Sida. Donc, les gens sont en train de se contaminer silencieusement dans la communauté », a-t-il déploré lors d’un entretien avec Santenews.info.
Toujours d’après lui, cette flambée des cas de VIH est la conséquence directe de l’absence dans cette zone des partenaires à la santé qui distribuent des préservatifs.
« Nous sommes en train de constater que cela est lié au fait que nous n’avons plus de partenaires qui nous fournissent les préservatifs. En conséquence, la sexualité est pratiquée de manière irresponsable », explique-t-il.
Nombreux partenaires du secteur de la santé ont mis fin à leurs activités dans le secteur de Ruwenzori à cause de l’insécurité grandissante, insécurité caractérisée par les tueries des civils dans plusieurs villages de ce secteur situé à l’est du territoire de Beni au Nord-Kivu.