Bunia / santé : la prison centrale sujette à des controverses.

Il s’agit d’une situation qui fait couler ancre et salive au sein de la population. Le fait se déroule à la prison centrale de Bunia où des matières fécales et eaux souillées dérangent, depuis quelques jours, les habitants des quartiers environnants de cet établissement.

Un calvaire on ne peut plus supportable, témoignent certains d’entre-eux

« Des eaux usées et des matières fécales puantes en provenance de cette maison pénitentiaire sont déversées chaque jour dans les parcelles environnantes »

Contacter par la rédaction sante news.info, le chef de la Division Provinciale de la Santé de l’ITURI Louis TSHULO affirme être au courant de cette situation

« Tout d’abord il faut savoir que c’est un problème de plomberie. Ensuite la prison de BUNIA héberge aujourd’hui plus de 2700 pensionnaires sur 200 détenus prévus. Donc c’est une prison qui est au-delà de la capacité prévue, les conditions sanitaires ne marchent pas, la fosse septique déborde, ça suinte de partout. C’est ce que tout le monde a décrié. Mais la Monusco s’y attèle déjà et est en train de se battre pour résoudre cette situation, car elle est le grand partenaire au niveau pénitentiaire »

Notons que lorsqu’il pleut, les odeurs sont insupportables dans ce quartier de la ville de Bunia. Ces habitants sont obligés de fermer les portes de leurs maisons pendant toute la journée pour espérer échapper à ces odeurs qui les exposent aux maladies surtout les enfants.

« Même nos enfants tombent malades, ma maison est juste à côté et je viens de mettre au monde. Mais l’odeur entre jusque dans la chambre », a poursuivi une victime de cette situation.

Très dangereuse pour la santé humaine, la pollution de l’environnement peut être à l’origine des maladies hydriques, comme le choléra, la diarrhée, la fièvre typhoïde.

Mais jusqu’à présent aucun constat n’a été fait du côté de l’Inspection Provinciale de la Santé de l’ITURI, nous révèle le Docteur Ghislain Bisimwa, chef de l’IPS ITURI en raison de la situation sécuritaire

« Nous attendons entrer en contact avec les autorités pénitentiaire de ladite prison avant d’envoyer nos éléments sur le terrain car la prison est gardée par des militaires, les civiles ne peuvent pas inspecter les abords de la prison sans avoir contacté ceux qui sont commis à sa garde » a -il conclut.

Cependant, il est recommandé un recyclage et l’évacuation des eaux usées pour la prévention contre les différentes pathologies, ce qui n’est malheureusement pas fait jusqu’ici

Deborah NKENGE

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