Par Déborah NKENGE
Ouverture ce lundi 19 juin de la conférence internationale sur les violences basées sur le genre à l’hôtel Pullman à Kinshasa.
Durant deux jours soit du lundi 19 au mardi 20 juin, c’est autour du thème « travailler ensemble pour mettre fin aux violences basées sur le genre en RDC » que les participants à ces assises vont se pencher sur les moyens de renforcer la coordination et les mesures visant à améliorer la prévention et la réparation de ces violences.
Dans son discours, le président Félix Antoine Tshisekedi qui a procedé au lancement de cette cérémonie a rappelé la loi existant en RDC sur les violences sexuelles qui pénalisent jusqu’à 20 ans.
« La République Démocratique du Congo a mis en place des mécanismes nécessaires à travers des politiques, des programmes et des lois qui permettront de réduire sensiblement les violences basées sur le genre. J’appelle à l’engagement de tous, au niveau national et international afin de pouvoir prendre l’éradication progressive des violences basées sur le genre. J’invite donc, chaque acteur, chaque institution nationale ou internationale, à la mutualisation des efforts pour que nous puissions ensemble barrer la route à ce fléau.»
La présence du chef de l’Etat à cette conférence signifie que tout le pays est donc engagé à lutter contre ce fléau.
Chantal MULOP, Coordinatrice en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites aux femmes et traite des personnes. Elle a été la première à prendre la parole afin de circonscrire le cadre.
Elle a donc posé les bases pour expliciter la situation des violences basées sur le genre en République démocratique du Congo tout en épinglant les avancées mais également les faiblesses constatées en vue de mener à bien cette lutte.
Ayant également pris part à la cérémonie, le Professeur LUTUTALA est revenu sur le contexte et a dressé un état des lieux des violences basées sur le genre. Un tableau plutôt sombre. 45 ℅ des femmes en République démocratique du Congo sont actuellement victimes des violences domestiques.
C’est donc près de la moitié de la femme congolaise qui souffre des violences basées sur le genre d’après lui. 15 ℅ des jeunes filles seraient également victimes. Avec ce tableau, les proportions sont très élevées.
Pour sa part, la vice presidente de la banque mondiale pour l’afrique de l’Est et Australe a reconnu que les violences basées sur le genre est un problème pour le développement mondiale d’où comme le chef de l’état elle a egalement appellé à l’unité de tous pour lutter contre ce fléau.
« Si ensemble nous ne relevons pas ce defi, nous mettrons à risque les priorités du developpement en termes de création d’emplois, de transformation économique, de developpement du capital humain, d’accès aux services de base, et de capitalisation de la transition démographique. »
A-t-elle déclaré avant de rappeler l’implication de la banque mondiale à ce sujet.
« A la banque mondiale, nous prenons ce defi très au sérieux. Pour cela, nous avons beaucoup investi pour faire face aux risques inhérents des VBG dans les projets finacncés par la banque mondiale en integrant la prevention et la reponse aux violences dès la phase de la conception »
Rappelons que cet evenement qui rassemble un large eventail d’acteurs internationaux, régionaux et nationaux qui partagent leurs experiences et leurs connaissances sur les mecanismes de prevention et de reponses aux violences basées sur les genre est organisé grâce à l’appui financier et technique de la banque mondiale et de l’Unité de Gestion du Programme de Developpement du Système de Santé (UG-PDSS).