Le samedi 8 décembre 2022, le président de la République Félix TSHISEKEDI était devant les parlementaires réunis en congrès.
Cette adresse à la nation a touché plusieurs aspects de la vie nationale et un aspect a retenu particulièrement notre attention. Il s’agit du secteur de la santé qui est une véritable préoccupation pour le chef de l’état qui fait de la couverture santé universelle un cheval de bataille au cours de son mandat.
Ainsi nous avons approché un acteur de ce secteur en la personne de Norbert MANDANA BAMBENONGAMA, Ministre provincial de la santé du Haut-Uélé afin qu’il donne son avis par rapport à la déclaration de Félix TSHISEKEDI sur la CSU.
SANTENEWS : Quel effet ça vous fait quand le président de la république déclare de faire de la Couverture santé universelle une de ses priorités. Une fierté ou une grande charge ?
Norbert MANDANA : Pour nous c’est une fierté et une grande responsabilité.
Nous saluons cette vision du chef de l’État, la couverture Santé Universelle c’est pratiquement une vision qui vient matérialiser ce qui est déjà dans la constitution à son article 47 et tout ce que nous souhaitons, que cette vision puisse se concrétiser et pour se concrétiser il y a sûrement un certain nombre de réformes qui sont en cours.
SANTENEWS : Depuis que le chef de l’état a pris cet engagement, qu’est-ce qui a déjà été posé comme acte de manière concrète ?
Norbert MANDANA : Il y a sûrement des établissements publics qui sont créés. Alors il faudra que ces établissements publics qui vont accompagner la CSU puissent être opérationnels le plus rapidement possible de façon à ce que nous passons à une autre étape, même si certaines actions ou activités seront réalisées de façon progressive comme il avait dit par rapport à la santé maternelle et néonatale pour que les accouchements commencent dans la ville de Kinshasa.
Cela pourra s’élargir ou s’étendre au niveau des autres provinces tout en sachant que certaines provinces ont des défis énormes par rapport aux autres.
Les défis, il y a moins des partenaires d’appuis structurels qui sont là par rapport à d’autres provinces qui ont déjà des appuis structurels.
Vous comprendrez que dans ces provinces il y aura sûrement un travail de fond qui devra être fait pour qu’on arrive à matérialiser cette vision du chef de l’État.
SANTENEWS : Quelles sont les grandes étapes à franchir dans ce programme ambitieux de la couverture de santé universelle afin que tout congolais où qu’il soit se sente concerné ?
Norbert MANDANA : Le problème d’équité d’abord, nous souhaitons qu’au niveau national qu’on puisse voir les aspects d’équité dans le sens que s’il y a des appuis, s’il y a des interventions, s’il y a des organisations des appuis structurels, qu’on puisse réfléchir pour dire où est-ce qu’on peut orienter ces appuis ?
Puisqu’apparemment il y a des provinces qui sont orphelines qui n’ont pas vraiment beaucoup d’appuis et il y en a d’autres qui sont habituées à ces appuis, il faut qu’il y ait l’équité pour que toutes les 26 provinces puissent en bénéficier.
SANTENEWS : A votre niveau, que demandez-vous au gouvernement pour que cette vision soit réellement réalisable et devienne pérenne ?
Norbert MANDANA : Notre province est orpheline et c’est pour ça que je fais un plaidoyer.
Si on voit la province du haut-Uélé avec ses 11 zones de santé, nous constatons que c’est à peine 2 zones de santé qui bénéficient d’un appui structurel qui est pratiquement aussi en période de transition. Nous citons la zone de santé de ABA et FARAGE et toutes les zones de santé n’ont pas des partenaires pour l’appui structurel alors que les défis en matière de santé sont énormes.
Pour qu’on arrive aux soins de santé de qualité, il faut qu’on puisse avoir des infrastructures qui répondent aux normes qui sont adaptées, il faut qu’on puisse avoir des équipements appropriés.
Tout cela constitue un problème dans notre province.
Nous voudrons que cette équité puisse animer le niveau central de façon à ce que toutes les provinces soient placées sur le même pied d’égalité, tout en sachant que les congolais se retrouvent dans toutes les provinces du pays.
Deborah NKENGE