Le Rwanda fait face à une inquiétante flambée de cas de virus de Marburg, une maladie virale rare mais extrêmement grave. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le risque d’épidémie dans le pays est jugé « très élevé ».
Depuis le 27 septembre, le Rwanda a enregistré 29 cas confirmés de virus de Marburg, entraînant la mort d’au moins 11 personnes. La majorité des personnes infectées sont des professionnels de santé, ce qui soulève des inquiétudes concernant la transmission au sein des établissements médicaux. L’Africa CDC (Centre africain de contrôle et de prévention des maladies) indique que 290 contacts ont été identifiés et retracés.
Le virus de Marburg se manifeste par des symptômes graves, notamment des céphalées, des douleurs musculaires, des vomissements, et des saignements aux stades avancés. Ce virus, qui appartient à la même famille que celui d’Ebola, peut avoir un taux de mortalité variant de 23 à 90 % selon les épidémies.
La transmission se fait principalement par contact direct avec le sang ou d’autres fluides corporels de personnes infectées. Les soins de soutien, bien que non spécifiques, peuvent améliorer les chances de survie des patients.
En Allemagne, deux voyageurs revenant du Rwanda ont suscité des inquiétudes en raison de symptômes similaires à ceux du virus de Marburg. Cependant, les autorités sanitaires de Hambourg ont rapidement levé les soupçons d’infection, confirmant que les individus n’avaient pas contracté le virus.
Les défis pour contenir l’épidémie sont multiples :
- Absence de traitement spécifique : Actuellement, il n’existe ni vaccin ni traitement antiviral efficace.
- Conditions sanitaires précaires : Les systèmes de santé dans les régions touchées sont souvent fragiles.
- Accès difficile : Certaines zones sont isolées, ce qui complique les efforts de surveillance et de réponse
Pour limiter la propagation du virus, les autorités recommandent :
- Le lavage régulier des mains.
- Éviter tout contact direct avec des personnes ou animaux malades.
- Porter des équipements de protection individuelle lors de la manipulation de cas suspects.
La communauté scientifique travaille activement à développer des vaccins et traitements contre le virus de Marburg. Bien que des essais cliniques soient en cours, il faudra probablement plusieurs années pour disposer d’outils efficaces.
La situation au Rwanda souligne l’importance d’une part de renforcer les systèmes de santé dans les pays à faible revenu et de favoriser la coopération internationale pour faire face à ces menaces sanitaires. Et d’autre part, de renforcer le système de surveillance épidémiologique au niveau de frontières des pays voisins du Rwanda et des points d’entrée notamment le RDC qui fait déjà face à une épidémie de Mpox.
La vigilance est de mise, tant au niveau local qu’international, pour prévenir une éventuelle épidémie à grande échelle.
L’or Kalombo