Face à la recrudescence marquée de la coqueluche en France depuis le début de l’année 2024, avec un nombre de décès particulièrement élevé chez les nouveau-nés et les nourrissons, la Haute Autorité de Santé (HAS) a été saisie par le ministère de la Santé.
Dans ce contexte exceptionnel, la HAS rappelle que la vaccination de la femme enceinte constitue le moyen le plus efficace de protéger le nouveau-né et le nourrisson, trop jeunes pour être totalement protégés par leur propre vaccination. Elle recommande également un rappel vaccinal à toutes les personnes pouvant être en contact rapproché avec des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, si la dernière injection reçue date de plus de 5 ans.
Depuis le début de l’année 2024, on observe une forte augmentation du nombre de contaminations par la coqueluche, une infection bactérienne respiratoire hautement contagieuse. On recense au moins 17 décès, dont 12 chez des nourrissons âgés de 2 mois et moins, un nombre déjà supérieur à celui observé lors du dernier pic épidémique de 2017.
La HAS réaffirme que la vaccination des femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de grossesse et au plus tard un mois avant l’accouchement est la mesure la plus efficace pour protéger le nourrisson dès la naissance. Cette recommandation, mise en place avec succès depuis plus de 12 ans dans de nombreux pays, assure une protection des nourrissons contre les formes sévères et les décès de plus de 90 %.
La HAS insiste également sur l’importance de ne pas différer la primovaccination des nourrissons dès l’âge de 2 mois. Enfin, elle recommande un rappel vaccinal à toute personne en contact proche avec un nouveau-né et/ou nourrisson de moins de 6 mois, si le dernier vaccin date de plus de 5 ans.
Ces mesures renforcées visent à réduire le risque de forme grave chez les nouveau-nés et nourrissons, trop jeunes pour être protégés par leur propre vaccination.
L’or Kalombo