Le site de Nkonko dans la commune de Nganza, ville de Kananga au Kasaï Central fait face à un problème très cruciale pouvant causer des maladies.
C’est le manque d’accès à l’eau potable par les habitants de ce coin du pays , et ce sont particulièrement ceux qui reviennent et ont accepté le rapatriement volontaire.
Dans une interview accordée à Santenews.info , le point focal des retournés d’Angola, Innocent Ngandu déplore l’état de santé des ses pairs, particulièrement les femmes et les enfants qui sont affectés par des maladies à cause du non accès à l’eau de qualité.
D’après lui, ces personnes retournées en état de vulnérabilité parcourent de longues distances pour puiser de l’eau qui est d’ailleurs impropre, sur des petites rives non entretenues, mais la consomment par manque d’eau. Il révèle en outre que les femmes et les enfants par manque d’eau potable sont victimes de plusieurs maladies d’origine hydrique, dont la fièvre typhoïde, la dysenterie, les amibes et d’autres maladies, et décèdent en majorité.
En termes de statistiques, a-t-il dit, au moins 7 enfants meurent tous les 7 jours , en attendant les dernières statistiques qui ne sont pas connues.
Innocent Ngandu qui reconnaît l’existence d’une borne fontaine dans cette localité, dénonce par ailleurs la discrimination dont sont victimes les retournés d’Angola de la part des résidents, qui ne veulent pas les voir se procurer de cette eau de .
« Nous avons une borne fontaine construite par Taupin Kabongo, elle est implantée au milieu des résidences , quand nous sommes arrivés nous avons trouvé les gens et les autres se sont ajoutés. Là on puise de l’eau , c’est une longue distance, et les femmes et les filles sont exposées aux violences. Nous sommes devenus nombreux et il y a des conflits communautaires au niveau de cette borne fontaine, car les résidents ne veulent pas de nous, mais aussi cette borne fontaine est loin de notre camp d’accueil. », a-t-il déploré.
A cette occasion, le point focal des retournés d’Angola a lancé un cri d’alarme à l’endroit des autorités politico-administratives afin de trouver des solutions adaptées à cette problématique d’accès à l’eau potable par ces concitoyens afin de les mettre à l’abri des maladies et de la mort.
Ivan Honoré MUDIANGOMBE/Kananga