Dans une interview accordée à la presse, le coordonnateur du Programme national de lutte contre le Paludisme (PNLP) au Kasaï Central, Dr Bery Beya sensibilise la communauté sur les bonnes pratiques pour lutter contre la malaria dans leurs milieux respectifs.
D’après ce spécialiste, la province du Kasaï Central a enregistré au cours de l’année dernière (2022), un taux élevé comme d’habitude des personnes ayant souffert de la malaria, dont certaines d’entre elles ont trouvé malheureusement la mort.
Selon ce dernier , au cours de l’année 2022, au moins 1.317.864 cas de paludisme dont 537 décès ont été enregistrés dans toutes les 26 zones de santé couvrant cette province.
Dr Bery Beya a indiqué que ces statistiques constituent une baisse de 0,5% par rapport à l’année 2021, car il y a eu amélioration conformément aux normes, en dessous de 1% de la population ayant souffert de la malaria.
Ce qui est à la base de ces gros chiffres, c’est donc le faible engagement de la population dans les activités de lutte contre cette maladie, dont le manque d’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée par les ménages.
A cette occasion, le Coordonnateur Provincial du PNLP a exhorté les ménages, surtout les femmes, qui d’ailleurs sont les premières victimes de cette maladie , à faire un bon usage dans leurs foyers des moustiquaires imprégnées d’insecticides qui leur sont distribuées gratuitement par le secteur de la santé, afin de se mettre à l’abri du danger.
Il précise que l’utilisation des moustiquaires réduit à 20%, les cas de morbidité et de 18%, de la mortalité.
Il rappelle que le Kasaï Central évolue entre 35 à 55 %, en terme de morbidité, ce qui signifie que la zone a une stabilité de transmission de la malaria, ce qui doit pousser les communautés à comprendre le danger auquel elles sont confrontées et prendre des dispositions pour leur santé.
Au Kasaï Central, l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides distribuées par le PNLP en collaboration avec la division provinciale de la santé et ses partenaires techniques et financiers pose problème au sein des ménages car ces derniers les utilisent pour d’autres fin, notamment la pêche, l’entretien des jardins et porcheries.
Ivan Mudiangombé/Kananga