La journée de la lutte contre la mutilation génitale constitue jusqu’à preuve du contraire une violation des droits fondamentaux des filles et des femmes.
Au Sud-kivi, les derniers cas de cette pratique remontent en 2021 où 3 cas de mutilations vaginales ont été enregistrés à l’hôpital général de référence de kalonge.
Notre source indique que ces pratiques ont été commises par des groupes armés et par les jeunes du terroire.
Le Dr LUC KUNABURANZI médecin directeur de l’hôpital général de référence de kalonge avait fait savoir que sur le 100% des cas enregistrés , 60 sont des mineurs.
Il souligne que les victimes peuvent développer des complications médicales, telles que des douleurs intenses, des hémorragies prolongées, des infections ou l’infertilité, complication lors de l’accouchement et même provoquer des décès. Elle peut également accroître les risques de transmission du VIH en cas de non prise en charge dans le délai requis.
Poursuivant, il renseigne que les victimes peuvent également avoir des troubles psychologiques à long terme, elles peuvent être notamment victimes de la situation socio-économique car souvent rejeter par leurs maris.
Pour nuancer , certaines filles sont des victimes de la mutilation génitale suivies des violences sexuelles .
Pour sa part , le Dr Séraphin Bwira kasali Médecin Directeur des cliniques grand samaritain, nous fait savoir que les motifs de cette pratique sont multiples. Dans certains cas, il s’agit d’un rite de passage vers la féminité, dans d’autres, d’une tentative pour réprimer la sexualité féminine. De nombreuses communautés pratiquent les mutilations génitales féminines parce qu’elles sont convaincues que celles-ci permettront aux filles de faire un bon mariage ou de préserver l’honneur de la famille. Certaines l’associent à des croyances religieuses, même si aucun texte sacré prône une telle pratique.
Interrogeant les dispositions légales, L’article 174 point G des lois sur les violences sexuelles prévoit que sera puni d’une peine de servitude pénale de deux à cinq ans et d’une amende de deux cent mille francs congolais constants, quiconque aura posé un acte qui porte atteinte à l’intégrité physique ou fonctionnelle des organes génitaux d’une personne. Lorsque la mutilation a entraîné la mort, la peine est de servitude pénale à perpétuité.
Des cas similaires ont été reportés à kabare dans le village de Kajuchu, groupement d’Irambi Katana, au Sud-Kivu en 2019 après les alertes de la société civile.
la justice à travers les organisations de la protection de l’enfance ou de la santé, notamment de la protection maternelle et infantile, ainsi que les droits sexuels et reproductifs, peuvent aussi agir de façon préventive.
Armand HAMULI IRAGI