Junior Mpandanjila
Se procurer de l’eau potable avec une population d’environ un million et demi d’habitants selon des statistiques recoupées, c’est un casse-tête dans la ville ferroviaire de Mwene-Ditu en province de Lomami. Toutes ses couches sociales n’ont pas accès à l’eau de qualité surtout dans la périphérie pourtant denrée de première nécessité où certains coins en majorité sont non couverts par le réseau de distribution d’eau potable de la Regideso.
Aux quartiers Mayanda, Jean-Claude Lumbamba Mutombo et Kabedi Félicité, respectivement dans les communes de Musadi et Mwene-ditu, les habitants ont difficile de s’approvisionner en eau. Cette réalité est aussi vécue au quartier Kamalondo dans la même commune.
Quelques habitants rencontrés par Santenews.info ce jeudi 06 avril 2023 indiquent qu’ils utilisent l’eau des sources non construites, avec tous les risques que cela peut avoir pour la santé humaine.
» Nous souffrons énormément, nos puits creusés à la source (bipanza en Tshiluba) sont parfois non couverts, et regardez comment il pleut », se sont plaint ces habitants.
Le constat est le même au quartier Nsele où la population se plaint du monnayage quotidien d’accès à l’eau des sources de la part de ceux qui estiment les entretenir.
A Kamalondo comme à Nsele, la population concernée, particulièrement les femmes de ménages, appelle à l’aide des volontaires pouvant leur offrir des fûts en métal pour l’entretien des puits ou carrément pour la construction des sources d’eau.
A Mwene-Ditu, deuxième ville de la province de Lomami, le réseau de distribution d’eau potable n’arrive pas à couvrir l’ensemble du besoin en eau des populations. Celles n’ayant pas accès à l’eau potable recourt souvent à l’eau des puits non aménagés et aggrave le risque d’exposition aux maladies d’origine hydrique, notamment la gale, l’onchocercose, la schistosomiase, la Typhoïde, qui sont à la base de beaucoup de décès dans les pays en développement.