Une avancée majeure dans la lutte contre le virus Mpox vient d’être annoncée. L’entreprise belge Contipharma a mis au point un test rapide capable de détecter le virus en quelques minutes. Cette innovation est d’autant plus cruciale que la République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une épidémie particulièrement virulente de cette maladie.
Le test repose sur une technologie immunochromatographique. En termes simples, ce test utilise des anticorps spécifiques pour détecter la présence d’antigènes viraux dans un échantillon biologique, généralement prélevé au niveau des lésions cutanées. Le résultat du test est disponible en quelques minutes, permettant ainsi une prise en charge rapide des patients.
« Le kit de dépistage développé allie les qualités de sensibilité et de spécificité d’un test PCR classique et la rapidité d’un test antigénique, fournissant un résultat valide dans les 20 minutes maximum. Dans sa version sèche, il ne nécessite en outre pas le passage en laboratoire pour authentification et validation », a révélé Bernard Delhez, président du conseil d’administration de la société Conti pharma (CEO), cité par l’agence Belga
Le Mpox, également connu sous le nom de variole du singe, sévit en RDC depuis plusieurs années. Le pays concentre à lui seul une grande partie des cas mondiaux, avec des taux de mortalité particulièrement élevés. Face à cette situation d’urgence sanitaire, le développement d’outils de diagnostic rapides et fiables est essentiel pour endiguer la propagation du virus.
« Détecter rapidement la présence du Mpox (une épidémie enregistrée également en RDC) chez une personne infectée permet dès lors d’enrayer toute propagation ultérieure. Mais encore faut-il pouvoir réaliser aisément sur le terrain un dépistage efficace et rapide avec un minimum d’intervention en laboratoire » a expliqué M. Delhez.
La mpox est une zoonose infectieuse virale causée par un orthopoxvirus. La transmission de personne à personne se produit par contact direct avec une personne infectée ou encore avec des objets communs contaminés.
Dans les régions du nord et du centre de la République démocratique du Congo (RDC), le nombre de cas de Mpox a cependant explosé en 2023 et touché 85% des régions de la République démocratique du Congo (RDC). Quelque 12700 personnes, dont 581 sont décédées, ont en effet été infectées dans le pays. Selon Conti pharma .
Selon Médecin sans frontières RDC ,Plus de 12.300 cas suspects de Mpox, ont été notifiés dans 23 provinces sur 26 que compte laRDC, de janvier à la mi-juillet 2024 .
Quant à l’OMS en effet, « Du 1er janvier au 12 novembre 2023, un total de 12 569 cas suspects de variole du Singe, dont 581 mortels (taux de létalité : 4,6 %), ont été signalés dans 156 zones de santé réparties dans 22 des 26 provinces (85 %) en RDC. Il s’agit du nombre de cas le plus élevé jamais signalé pour une année, certains dans des zones géographiques qui n’avaient jamais fait état de cas de variole simienne auparavant, y compris Kinshasa, Lualaba et le Sud-Kivu
Il a noté que la société liégeoise Conti pharma, fondée en 2015, avait déjà déposé un brevet à la fin du mois de mai pour un test antigénique salivaire rapide dans le cadre de la lutte contre le paludisme (malaria). Le test rapide de détection du Mpox développé par Contipharma ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre cette maladie. En facilitant le diagnostic et en accélérant la réponse, il pourrait contribuer à réduire significativement l’impact de l’épidémie en RDC.
L’or Kalombo