Lors d’un point de presse en ligne de AFrica CDC vendredi 13 septembre dernier, le Dr Jean Kaseya, directeur général des Centres Africains pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (AFrica CDC), a identifié la surveillance comme l’un des dix piliers essentiels du plan de réponse face à l’épidémie de variole du singe (Mpox). Il également souligné l’importance d’une approche coordonnée pour lutter contre la maladie en Afrique.
Le plan de réponse, élaboré en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), se concentre sur dix axes clés, incluant la coordination, la surveillance, la vaccination et la recherche. Pour assurer une allocation efficace des ressources, les États membres ont été classés en quatre groupes selon leurs niveaux de risque.
Le Dr Kaseya a en outre mentionné des initiatives de formation en cours, portant sur la collecte d’échantillons, le diagnostic et le séquençage, impliquant des représentants de sept États membres. Un nouveau protocole de reporting de surveillance a été lancé, visant à standardiser les données et à améliorer la détection et la réponse aux épidémies.
Lors de son point de presse, le Dr Kaseya a déclaré : « Nous savons que la surveillance en Afrique est encore faible. Nous savons que dans de nombreux domaines, les cas sont sous-notifiés. » Il a également souligné que 72 épidémiologistes ont été déployés pour soutenir les efforts de confinement dans les zones touchées depuis que le CDC Afrique a déclaré le Mpox comme une urgence médicale continentale le 13 août.
Pour renforcer les capacités locales, un accord a été établi avec la société pharmaceutique européenne Bavarian Nordic, permettant à l’une des neuf grandes entreprises pharmaceutiques africaines de produire le vaccin contre le Mpox.
Le Dr Kaseya a également souligné l’importance de la collaboration avec diverses agences, y compris l’UNICEF, le Programme alimentaire mondial (PAM) et Médecins Sans Frontières (MSF), dans le cadre d’une équipe conjointe de gestion des incidents. Cela, a-t-il ajouté, « nous donnera des leçons sur la façon de gérer d’autres épidémies à l’avenir. »
En parallèle, Africa CDC a engagé des discussions avec près de 200 partenaires du secteur public, privé et philanthropique pour soutenir la lutte contre l’épidémie de Mpox. L’idée d’imposer une interdiction de voyager en Afrique a été catégoriquement rejetée.
Le Dr Kaseya a également révélé que le directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, avait assuré la disponibilité de vaccins par l’intermédiaire de l’UNICEF et de l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (GAVI), malgré les engagements en cours.
Cette communication survient une semaine après une conférence de presse conjointe organisée avec l’OMS et l’Autorité de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA) de la Commission européenne, soulignant l’urgence d’une action concertée contre le Mpox en Afrique.
L’or Kalombo