Nord-Kivu / Avortement : une denrée très prisée chez les jeunes filles à Goma.

Dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, dans la province du Nord-Kivu plus particulièrement dans la ville touristique de Goma, l’avortement est devenu un véritable fléau.
Dees fœtus sont même abandonnés dans des toilettes et cette pratique gagne du terrain ces derniers dernier temps chez les jeunes filles.

Cependant , selon des enquêtes menées sur le terrain , ces cas des avortements et abandon des fœtus dans les toilettes voire dans des poubelles publiques sont enregistrés chez les jeunes filles qui s’engagent à faire des relations sexuelles non protègées qui conduiraient même à ce fléau.

En 2018, la République démocratique du Congo a publié le Protocole de Maputo dans son Journal officiel, faisant ainsi prévaloir le traité sur les lois nationales11. Cette action s’est inscrite dans la lignée d’autres étapes, comme la publication d’une circulaire garantissant l’accès aux soins liés à l’avortement, conformément aux indications du Protocole, et l’adhésion du ministère de la Santé publique en 2020 aux normes et directives évolutives relatives à l’application des lignes directrices du Protocole. Ainsi, la RDC est devenue le premier pays d’Afrique francophone à avoir appliqué de profonds changements favorisant l’accès élargi aux soins liés à l’avortement.

De par son article 14, le Protocole de Maputo est le seul instrument juridique traitant du droit des femmes et des jeunes filles en Afrique à avoir accès à l’avortement sécurisé. L’article 14 garantit « les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.

Pour DEDESI MITIMA, chef du quartier Lac Vert situé à l’ouest de la ville de Goma, ce cas est très fréquent, même le mois passé , ils ont enregistré un cas d’ abandon d’un fœtus dans une poubelle.
Celui-ci avait même appelé les jeunes filles à être responsables dans tout ce qu’elles font car la vie humaine est sacrée.
En outre , Il avait martelé que toute personne qui sera attrapée entrain de jetter un bébé dans un endroit quelconque dans son entité , il subira la rigueur de la loi.

Par ailleurs, notre rédaction a interrogé certaines filles de ce quartier sur ce problème, ces dernières donnent leurs réactions tour à tour .

-Rosette ( habitante du quartier Lac Vert), moi de ma part ce problème d’avortement et abandon des fœtus dans certains endroits publics est causé par le libertinage dans les relations sexuelles des jeunes filles qui ne sont même pas responsables , ainsi j’inviterai mes amies filles à avoir l’habitude de s’abstenir si elles ne sont pas encore prêtes à être appelées maman .

– Régine ( habitante du quartier Mugunga , une entité environnante de lac Vert), de mon côté nous , en tant que jeunes filles nous aimons mener une vie de luxe , ce qui nous pousserait à coucher avec les hommes mariés et par la suite lorsque nous tombons enceinte nous faisons avorter par la voie de la médecine moderne avec des médicaments qu’on achète dans la pharmacie.

Il sied de savoir que la ville touristique de Goma reste confrontée à cette difficulté , les jeunes filles n’acceptent pas leur vie quotidienne dont certaines recourent à la médecine traditionnelle et d’autres moderne pour pratiquer cet acte inhumain.

Un mois ne peut passer sans qu’on enregistre un cas de découverte d’un nourrisson abandonné.
Parmi les 18 quartiers que regorge la ville de Goma, la partie la plus touchée reste l’ouest avec le quartier Lac Vert qui enregistre plus d’un cas par mois .

Boniface MALIMINGI ANATOLE 

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