NORD-KIVU : La prison de MASISI manque un centre hospitalier , un danger pour les détenus.

La prison de Masisi située à l’EST de la RDC dans le territoire de Masisi , dans la zone de santé de Masisi possède 6 cellules avec une capacité d’héberger 300 détenus.

Ce centre pénitencier ne dispose pas d’un seul dispensaire pour la prise en charge médicale de détenus.

Dans une interview accordée à santenews.info, MUHINDO WETEMWAMI Fidel Directeur de cette prison nous renseigne sur les difficultés sanitaires auxquelles ils sont confrontés ;

 » Cette prison a la capacité de 300 détenus, aujourd’hui nous en comptons 138 dont 9 femmes et 2 nourrissons . ils sont souvent attaqués par le paludisme, la malnutrition, la galle, les plaies, le stress et d’autres maladies «  a – il dit tout en poursuivant  » Nous n’avons pas un dispensaire pour la prise en charge médicale, l’hôpital général de référence de Masisi envoie un infirmier une fois la semaine si possible et c’est chaque jeudi pour le traitement de détenus »a – t – il ajouté.

 » Si un détenu tombe gravement malade la nuit nous attendons le matin pour l’amener à l’hôpital car nous n’avons même pas de moyen de déplacement pouvant nous aider dans des cas pareils , conclut – il.

Selon le Directeur de cette structure, la prison possède un bâtiment réservé pour le dispensaire mais qui n’est pas équipé.

« La prison a un bâtiment pour un dispensaire mais il n y a pas des matériels, pas des médicaments et infirmiers pour que ce dispensaire puisse commencer à fonctionner, nous avions déjà fait des plaidoyers auprès des autorités compétentes sans suite. A part les infirmiers et les médicaments , la prison a aussi besoin d’un psychologue pour les détenus souffrant des stress.Ce stress est causé par le manque des visites familiales, les autres peuvent faire entre 6 mois à 1 an en prison sans comparaitre ; nous demandons aux autorités compétentes de penser à la vie de ces détenus. a-t-il renchérit.

Signalons que les détenus dans la prison de Masisi vivent dans des conditions inhumaines, sans lits et mangent difficilement car certains viennent des villages éloignés de la prison.

RWANAMIZA Fabrice

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