La situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo continue à faire couler encre et salive au sein de la population de cette partie du pays. À Kanyaruchinya, situé aux portes de la ville de Goma capitale de la province du Nord-Kivu, des milliers de dizaines de personnes qui fuient l’avancée des rebelles de M23 qui contrôlent une partie du territoire de Rutshuru font face aux intempéries et certaines maladies contagieuses comme la rougeole et le choléra.
Sur place, les humanitaires des médecins sans frontières vont à la rencontre des déplacées pour repérer les cas graves ou contagieux. À en croire le coordonnateur adjoint des MSF basé à Goma Lejuste Lorakwa, la plupart des cas repérés sont envoyés au centre de santé de Kanyaruchinya, là où l’ONG travaille en partenariat avec les autorités sanitaires congolaises.
«On était à une moyenne de 80 consultations par jour avant le nouvel afflux de déplacés. Là, on est au-delà de 250 consultations par jour, c’est presque le triple du chiffre qu’on avait avant », relate-t-il.
Face à cette situation ; l’urgence s’impose pour éviter la contamination d’où la mise en place des mesures préventives entre autres le lavage obligatoire des mains.
Par ailleurs, il faut signaler que la majorité des personnes sont déjà atteintes de maladies respiratoires dues au froid, à la pluie et aux mauvaises conditions d’hébergement.
Dieudonné Kabombo, l’infirmier titulaire du centre déplore la difficulté de la prise en charge des malades
«Les bureaux de la consultation sont passés d’une consultation à deux actuellement, et ça ne suffit pas, nous pensons qu’il faut avoir au moins trois salles de consultation pour essayer de contenir les malades qui se sont multipliés», fait-il savoir.
Rappelons que l’offensive des rebelles du M23 a provoqué la panique dans le Nord-Kivu, où au moins 50 000 personnes ont fui leur domicile depuis le 20 octobre, selon les Nations Unies le 1er novembre.
Katembera Olivier