Un total de 1 685 prisonniers a quitté la prison centrale de Makala, dont la majorité présente un état de santé préoccupant. Le ministre d’État, ministre de la Justice, Constant Mutamba, a procédé dimanche dernier à leur libération dans le cadre d’un programme de désengorgement des prisons.
Bien que cette initiative soit un pas dans la bonne direction pour atténuer la crise de surpopulation carcérale, elle soulève des préoccupations majeures concernant la santé des anciens détenus, dont plusieurs sont dans un état critique. Certains sont incapables de se tenir debout, tandis que d’autres présentent des signes de malnutrition et des plaies mal soignées, soulignant ainsi l’urgence d’une intervention médicale appropriée. Si la libération représente une avancée, elle doit être suivie d’actions concrètes pour garantir que ces individus reçoivent les soins dont ils ont désespérément besoin.
Le ministre Mutamba a exprimé son indignation face aux conditions de détention des prisonniers malades, appelant à des mesures immédiates pour améliorer leur situation. Cependant, il est impératif que le ministère de la Santé publique, dirigé par le Dr Samuel-Roger Kamba s’implique activement dans ce processus. La santé des anciens détenus ne peut pas être laissée à l’initiative des seuls services pénitentiaires.
Il est crucial que le ministère de la Santé mette en place des programmes de soins adaptés pour ces anciens détenus. Cela inclut l’évaluation médicale, l’accès à des traitements appropriés et un suivi régulier de leur état de santé. Sans une intervention rapide et efficace, ces individus, déjà fragilisés par leur détention, risquent d’aggraver leur état, ce qui pourrait avoir des répercussions non seulement sur leur santé, mais également sur le système de santé publique en général.
La libération de ces 1 685 prisonniers constitue une avancée significative, mais elle ne doit pas être perçue comme une solution définitive. Il est essentiel que le ministère de la Santé, en collaboration avec le ministère de la Justice et le ministère des Affaires sociales, unisse ses efforts pour garantir leur rétablissement et leur réintégration. Il est impératif d’agir pour préserver la dignité et la santé des membres les plus vulnérables de notre société.
L’or Kalombo