Dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre l’Unité de gestion du programme de développement du système de santé (UG-PDSS) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) relatif au projet de renforcement des systèmes régionaux de surveillance des maladies en Afrique centrale, phase IV (REDISSE IV) co-financé par la Banque mondiale et le gouvernement congolais, Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et prévoyance sociale de la République Démocratique du Congo(RDC), représenté par son Directeur de Cabinet et le Chef de mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en RDC ont lancé les travaux de construction des infrastructures de contrôle sanitaire à l’aéroport international de N’Djili.
Organisée le samedi 20 juillet l’aéroport international de N’Djili, cette cérémonie de la pose de la première pierre pour le lancement des travaux de construction des infrastructures de contrôle sanitaire à l’aéroport international de N’Djili a connu la participation de plusieurs autorités, notamment le directeur du cabinet du ministre de la Santé publique hygiène et prévoyance sociale , du secrétaire général du ministère de la Santé, de la secrétaire général du ministère de pèche et élevage ,du Chef de mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en RDC , du directeur général du PNHF, du directeur générale de la régie des voies aériennes, représenté ,ainsi que d’autres acteurs œuvrant dans le domaine de la santé.
D’une superficie de 1105 m², pour une durée de 5mois de construction, le bâtiment a pour objectif de renforcer les capacités du pays à mieux détecter les maladies, prévenir leur propagation et éviter la transmission transfrontalière. Il comportera des salles d’observation, de vaccination et d’isolement. Il y aura aussi des salles de contrôle des denrées et des animaux. Un point de lavage de mains et un bloc sanitaire prenant en compte des personnes à mobilité réduite et un raccordement en eau potable issue de forage.
Partageant ses frontières avec neuf autres pays sur plus de 10.000 km avec plus 400 points d’entrée et un grand volume de mouvements de populations transfrontalières, la RDC est exposée à des risques sanitaires susceptibles d’avoir un impact international. Le programme nationale d’hygiène aux frontière (PNHF), un service spécialisée du ministère de la santé a donc pour mission d’ assurer le contrôle sanitaire aux frontières , conformément aux règlements sanitaires internationaux 2005 et aux accords et conventions internationaux et à la législation nationale afin de contribuer à la protection du pays contre toute propagation internationale des maladies et à lutter devant toute événement pouvant être considéré comme une urgence de santé publique à portée internationale.
Dans son mot d’ouverture, le DG du PNHF a décrit les attributions du programme nationale d’ hygiène aux frontières qui se résument en ces mots : Assurer le contrôle sanitaire (documents, restes humains, vaccination, maladies transmissibles), les mesures d’assainissement (désinfection, dératisation, salubrité alimentaire) et le contrôle sanitaire des moyens de transport. Cela permet de prévenir l’introduction et la propagation de maladies transmissibles aux frontières du pays
Le patron du PNHF s’est appesanti sur l’apport de l’OIM dans le cadre de la mise en œuvre du projet REDISSE IV en faveur du PNHF.
« Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet de REDISSE 4 il a été fait un appel à l’OIM pour un appui dans la matière suivante :
-Appuyer le PNHF et le SQAH à mettre en place un mécanisme de communication et de coordination des activités de routine, et d’urgence au niveau de point d’entrée avec les transporteurs, les voyageurs et y compris prendre en compte les aspects pour la collaboration transfrontalière.
– Appuyer le PNHF et le SQAH à mettre en place dans les 18 points d’entrée, les capacités minimales requises de règlement sanitaire international.
- Appuyer la mise en place au niveau de 18 points d’entrée les capacités minimales essentielles pour la gestion des urgences de santé publique à portée internationale y compris dans la communauté.
– Appuyer la mise en place d’un système de surveillance électronique interopérable avec les services œuvrant aux points d’entrée dans le cadre du contrôle sanitaire aux frontières avec des transmissions des rapports en temps réel ». A-t-il expliqué.
Le directeur du PNHF a salué l’engagement du directeur général de la RVA pour l’octroi de l’espace destiné à la construction de ces infrastructures, et a appelé les coordonnateurs provinciaux et chefs de poste et les prestataires du PNHF et de SQAH à accompagner ces différents travaux de construction des infrastructures qui viennent embellir et améliorer les conditions de travail pour une meilleure surveillance des maladies au niveau de point d’entrée et ainsi protéger le pays
Pour sa part, M. Manuel Marques Pereira, Chef de mission ad intérim de l’OIM-RDC, s’est réjoui que son organisation contribue à construire ce bâtiment : « c’est un investissement de l’avenir, un pas de plus vers un système de santé plus résilient et mieux préparé à faire face aux défis sanitaires de demain »
Il ajoute que : « L’OIM reste engagé à soutenir le gouvernement congolais dans son élan de renforcement de la sécurité sanitaire au niveau national, ensemble nous pouvons faire de cette vision une réalité »
Prenant la parole lors de cette activité, Muboyayi Romain, directeur du cabinet du ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale , a relevé l’importance de la construction de ce bâtiment qui pour lui est un acte louable en réponse à la problématique liée aux insuffisances des capacités de la RDC dans la surveillance des maladies aux points d’entrée.
« Lors de l’évaluation conjointe externe des capacités de la RDC dans la mise en œuvre de règlements sanitaire internationale conduite en 2018 sous la direction de l’OMS, il était mis en exergue des faiblesses et insuffisances des capacités de la RDC dans la surveillance des maladies aux points d’entrée. Il a été recommandé de mettre en œuvre des mesures urgentes pour pallier cette situation. La cérémonie de ce jour est un début de réponse à cette problématique et témoigne de l’intérêt accordé par notre gouvernement à la mise en œuvre effective des règlements sanitaires internationale dont le programme national de l’hygiène aux frontières en est le point focal national ». A -t-il expliqué
Il ajoute que : « la RDC est en marche vers la couverture sanitaire universelle, la sécurité sanitaire vient renforcer la préparation des structures et des populations face aux épidémies et pandémies ».
Muboyayi Romain, directeur du cabinet du ministre de la Santé publique a salué l’engagement de toutes les parties prenantes dans la matérialisation de ce projet.
« Je profite de cette occasion pour saluer et féliciter l’apport des uns et des autres dans la matérialisation de ce projet, plus particulièrement l’apport de partenaires techniques et financiers dont l’UG- PDSS, REDISSE IV et l’OIM. Je voudrais également saluer l’engagement des autorités de la RVA, de l’ONATRA, de la DGDA ». A-t-il conclu.
Ainsi, accompagné de M. Manuel Marques Pereira, Chef de mission ad intérim de l’OIM-RDC, du M. Yuma Ramazani, secrétaire générale à la sante, de Mme. Pascaline Mbangu, secrétaire générale à la pèche et élevage. Le directeur du cabinet du ministre de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale, Dr Muboyayi Romain a posé la première pierre symbolisant le lancement officiel de travaux de construction de ce bâtiment pour des soins sanitaire à l’aéroport internationale de N’Djili.
Il convient de rappeler qu’à la date du 08 décembre 2022, un mémorandum d’entente a été signé entre le gouvernement de la République démocratique du Congo à travers l’unité de gestion de programmes de développement de systèmes de santé(UG-PDSS) et l’organisation internationale de migrations (OIM) en faveur du programme national de l’hygiène aux frontières(PNHF) et du service de la quarantaine animale halieutique (SQAH) dans l’approche une santé, pour renforcer la surveillance t la prévention des maladies au niveau de points d’entrée. Tout en suivant les recommandations selon la banque mondiale dans la mise en œuvre du règlement sanitaire international. La pose de la première pierre pour la construction des infrastructures sanitaires à l’aéroport international de N’Djili symbolise également la matérialisation de ce projet au niveau des autres points d’entrée du pays qui devront bénéficier aussi des infrastructures, il s’agit de Beach Ngobila , port de Boma , Lufu, Yema , Tchomia, l’aéroport de Luano , Kasumbalesa, Aru, Mahagi et le port de Kalemie.
L’or Kalombo