La province de Maï-Ndombe, située dans l’Ouest de la République Démocratique du Congo, fait face à une grave épidémie de Mpox. Cette année, au moins 496 cas ont été signalés, entraînant 33 décès, soit un taux de mortalité alarmant de 6,7 %, selon les déclarations du responsable intérimaire de la division provinciale de la santé.
L’épidémie touche toutes les 14 zones de santé de la province, soulignant l’ampleur de la crise. Bien que le Mpox ne soit pas une maladie nouvelle dans cette région, Maï-Ndombe en subit les effets depuis les années 1970, ce qui témoigne de la persistance de la maladie.
Un des facteurs aggravants de cette situation est la proximité de la forêt équatoriale, qui joue un rôle crucial dans la propagation de la maladie. La chasse est une activité essentielle pour de nombreuses communautés locales, et cela complique la gestion de l’épidémie. Dr Manassé Iyemenzayi, responsable intérimaire de la division provinciale de la santé, explique : « Nous faisons partie des cinq provinces les plus touchées par cette maladie. Notre écosystème est intimement lié à la forêt, et les habitants s’engagent principalement dans la chasse et l’élevage. Lorsqu’un chasseur découvre un animal mort, il ne le signale généralement pas. Souvent, c’est sa famille qui récupère l’animal, et il finit par le vendre sur le marché. Ce comportement contribue à la récurrence de l’épidémie chaque année, car nous sommes immergés dans la forêt équatoriale. »
Pour faire face à cette crise, plusieurs mesures ont été mises en place. Le comité provincial de gestion des urgences sanitaires se réunit régulièrement pour coordonner les efforts de lutte contre l’épidémie. De plus, des campagnes de sensibilisation sont menées à travers les médias locaux pour informer la population sur les risques associés au Mpox et sur les gestes à adopter pour se protéger.
Il est essentiel que la communauté prenne conscience des dangers que représente cette maladie et agisse de manière proactive pour prévenir sa propagation. La collaboration entre les autorités sanitaires et les habitants est cruciale pour endiguer cette épidémie et protéger la santé publique.
L’or Kalombo