Le 1er décembre de cette année fut le lancement à Kinshasa des travaux de la réunion des quatre sous-comités techniques régionaux du Projet Renforcement des Systèmes Régionaux de Surveillance des Maladies en Afrique Centrale, quatrième phase (REDISSE IV).
Cette réunion avait pour objectif d’examiner les stratégies régionales élaborées par ledit, notamment :
-la stratégie régionale de préparation et riposte contre les urgences de santé, la stratégie régionale « Une Seule Santé »
– la stratégie régionale de surveillance transfrontalière, en vue de sa validation par les membres du Comité Régional de Pilotage pour adoption.
Au cours de cette rencontre, Il était aussi question de l’évaluation de la mise en œuvre du Projet REDISSE IV au niveau régional et au niveau des pays bénéficiaires.
Il faut savoir que cette réunion est organisée par la Commission de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale, en collaboration avec le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention ainsi que le Ministère de l’Intégration Régionale et Francophonie de la République Démocratique du Congo.
Des hauts cadres des ministères des pays bénéficiaires du Projet REDISSE IV ayant la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale dans leurs attributions, les représentants des partenaires de mise en œuvre du Projet, et les représentants des institutions de formation et des laboratoires dans la sous-région de l’Afrique Centrale ont pris par à ces assises.
Mme Kapinga Yvette NGANDU, Commissaire en charge de la Promotion du Genre, du Développement Humain et Social à la Commission de la CEEAC , a pris la parole au nom du président de cette organisation pour rappeler aux participants que la réunion s’inscrivait dans le cadre du Programme du Président Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, de la République Démocratique du Congo, et Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale.
Le Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale s’etait engagé à accorder la priorité de manière générale à l’amélioration du Capital Humain, plus spécifiquement dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de la culture pour le renforcement de l’intégration régionale.
Tout cet engagement pour donner de l’énergie au développement en Afrique centrale.
Mme NGANDU a souligné par ailleurs que les pays de l’Afrique centrale dont la plupart ont un lien d’appartenance ou de proximité avec le Bassin du Congo, connu pour être un réservoir de pathogènes des maladies émergentes et ré-émergentes, présentent une insuffisance notoire dans leurs systèmes de surveillance, de préparation et de réponse aux épidémies.
Et le Projet REDISSE IV a comme objectif de pourvoir aux besoins des pays bénéficiaires afin que ces derniers soient mieux outillés pour faire face aux différentes situations d’urgence de santé publique.
Pour le Dr Linda MOBULA, Chef de Projet adjoint du Projet REDISSE IV qui représentait le Bureau de la Banque Mondiale en République Démocratique du Congo, il était temps d’encourager les participants à renforcer la collaboration entre les trois ministères sectoriels celui de la santé humaine, de la santé animale et de l’ environnement.
Le but poursuivi est de permettre une accélération de la mise en œuvre effective des activités du Projet REDISSE IV.
L’ouverture officielle de ces travaux faite par le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention de la République Démocratique du Congo, SE Dr Jean Jacques MBUNGANI, a été lue par Dr Yuma RAMAZANI, Secrétaire Général à la Santé, qui de son côté a expliqué que les pays de la sous-région sont interpelés suite aux problématiques très actuelles de la résistance aux Antimicrobiens, le non-respect des réglementations en vigueur en matière d’exploitation des sols et des forêts et autres ressources.
Il a ajouté que plusieurs de ces maladies émergentes sont des zoonoses, avant d’expliquer que les mesures de prévention et de riposte devraient être coordonnées entre les autorités de santé publique, de santé animale et de santé environnementale des pays de la sous-région.
Le Dr RAMAZANI présent a déclaré que l’approche « Une Seule Santé » prône une franche collaboration pluridisciplinaire sur la lutte contre les zoonoses émergentes et ré-émergentes et sur les systèmes de surveillance couvrant la faune sauvage, les animaux domestiques et leurs conséquences sur l’homme.
À noter que la première journée a été consacrée aux différentes présentations et discussions qui portaient sur le rôle et les responsabilités du Comité Régional de Pilotage (CRP) et les sous-comités techniques régionaux ; la situation de la mise en œuvre du Projet dans les pays bénéficiaires et au niveau régional (Réalisations, principaux défis et perspectives) ; la problématique de l’Approche « Une Seule Santé au niveau régional » et les travaux de groupe sur les goulots et perspectives régionales.
Deborah NKENGE