Du 11 au 13 avril 2024 à Kinshasa s’est déroulé une importante réunion régionale consacrée à la lutte contre la variole du singe (Mpox). Cette rencontre a réuni Les experts de santé ainsi que les ministres de la santé de 12 pays Africains, tous confrontés à la propagation de cette maladie zoonotique.
La situation épidémiologique de la variole du singe en Afrique est préoccupante. Depuis le début de l’année 2024, plus de 2 000 cas ont été recensés dans 12 pays, dont la RDC, le Nigéria et la République centrafricaine. Cette progression rapide souligne la nécessité d’une action urgente et coordonnée à l’échelle continentale.
La réunion de Kinshasa a permis aux participants de partager leurs expériences, d’identifier les défis communs et de définir une stratégie commune pour endiguer l’épidémie. La feuille de route adoptée à l’issue de la rencontre met l’accent sur plusieurs axes prioritaires :
-Renforcer la surveillance épidémiologique et la collecte de données afin de mieux comprendre la dynamique de la maladie et cibler les interventions.
-Améliorer la sensibilisation et l’éducation du public pour favoriser la prévention et le dépistage précoce des cas.
-Accroître l’accès au diagnostic et au traitement en déployant les moyens nécessaires dans les pays touchés.
-Soutenir la recherche et le développement de vaccins et de traitements pour offrir des solutions plus efficaces à long terme.
-Mobiliser des ressources financières supplémentaires pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie commune.
En tant que pays où le premier cas africain de variole du singe a été signalé, la République Démocratique Congo a pris l’engagement de jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre la maladie. Le ministre de la santé publique, le Dr Roger Samuel Kamba, a annoncé des mesures concrètes pour renforcer la riposte nationale, notamment le développement de la détection biologique au niveau communautaire et l’utilisation de médicaments et de vaccins disponibles.
La variole du singe ne constitue pas une menace pour l’Afrique uniquement. La mondialisation et les voyages internationaux font de cette épidémie un problème de santé publique mondiale. C’est pourquoi les participants de la réunion de Kinshasa ont lancé un appel à la solidarité internationale. Ils ont exhorté les bailleurs de fonds et les partenaires internationaux à soutenir les efforts déployés par les pays africains pour endiguer la maladie et protéger la population mondiale.
Organisée avec l’appui financier de AFrica CDC et plusieurs partenaires techniques et financiers dans le secteur de la santé dont l’OMS, l’UNICEF et tant d’autres. La réunion régionale pour la lutte contre la variole de singe, a permis de mobiliser la communauté internationale autour d’un objectif commun : vaincre la variole du singe. La feuille de route adoptée et les engagements pris par les participants constituent une base solide pour une riposte efficace et coordonnée. Cependant, il est crucial de maintenir l’élan et de traduire ces engagements en actions concrètes sur le terrain. La solidarité internationale et le partage des ressources seront essentiels pour parvenir à l’éradication de cette maladie et protéger la santé des populations africaines et du monde entier.
L’or Kalombo