RDC :  sept provinces intégrées nouvellement au programme de la gratuité de la maternité

Lors d’un point de presse tenu jeudi 11avril à Kinshasa, le ministre de la Santé publique, hygiène et
prévention, Samuel Roger Kamba Mulamba, a fait le point sur la situation de la gratuité de l’accouchement en République démocratique du Congo six mois après depuis son lancement par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

Dans son adresse, le patron de Santé a annoncé le lancement de la gratuité de la maternité dans sept nouvelles provinces du pays. En effet, après avoir réalisé la mise en place de cette gratuité au départ dans 5 provinces, le gouvernement congolais avec l’appui de la Banque mondiale au travers de son Projet multisectoriel de nutrition et santé (PMNS), a déployé ce programme dans 7 nouvelles provinces, ce qui fait un total de 12 provinces sur les 26 que compte le pays.
“Le processus est en cours, nous avons aujourd’hui 12 provinces à savoir : Le Sud-Kivu, le Sud-Ubangi, la Mongala, la Tshuapa, le Maï-Ndombe, le Kwango, le Nord-Kivu, le Haut-Lomami, le Kasaï Central, le Kwilu, le Kasaï et la province de Kinshasa”, affirme Roger Kamba, en annonçant que : “Nous avons validé le Kongo Central et je pense. D’ici quelques semaines le Kongo Central deviendra la 13ème province. C’est dans ces provinces que la couverture de la santé universelle dans son volet gratuité de soin de la maternité est déjà effective.”

Six mois après son lancement, ce programme en cours d’exécution, dont l’objectif est de réduire le taux de mortalité de la mère et de l’enfant sur l’étendue du pays, a permis de révéler plusieurs défis liés à l’accès aux soins de santé de bonne qualité pour les bénéficiaires. En l’occurrence, la qualité de soins au niveau de centres de santé, l’insuffisance et la qualité des prestataires, ainsi que leur rémunération et l’absence de structures de soins.
“Il y a plusieurs défis, le premier c’est celui de la qualité de soin qu’on trouve dans les centres de santé. Cette qualité de soin n’est pas nécessairement à la hauteur de ce que le peuple voudrait”, dit le numéro un de santé. Car, renchérit-il, nous rappelons que le système de santé a été abandonné pendant très longtemps. Nous n’avions pas construit un seul hôpital depuis notre indépendance.
“Le premier hôpital qui venait d’être construit c’est l’hôpital universitaire la Renaissance, ex-Maman Yemo. Au niveau de prestataires de soins, plusieurs défis se présentent. Le premier est celui de l’organisation de soins par exemple dans notre système de santé, on a moins de 1% de sages femmes alors qu’elles sont très précieuses pour notre système de la gratuité de la maternité”, relève Roger Kamba.
“Donc, il y a un défis du nombre de prestations et de la qualité du prestataire” souligne-t-il, avant de soulever : “le troisième problème au niveau du prestataire. c’est leur rémunération, elle est souvent très faible et du coup la motivation n’est pas toujours présente. Et d’ailleurs, ces derniers mois dans notre nouveau Plan national du développement sanitaire du ministère de la Santé, nous avons décidé de revoir à la hausse les revenus de nos prestataires de soins, parce que ils doivent être motivés pour qu’ils puissent donner des soins de qualité”, précise-t-il.

“Au-delà de nos prestataires de soins, il y a aussi l’absence des structures de soins qui fait que nos mamans soient obligées de faire de longues distances pour avoir accès aux soins, et nous sommes entrain de régler cela à travers le Projet 145 territoires, mais à travers aussi le Plan national du développement sanitaire où nous avons mis tout un volet d’investissement en santé”, conclut Roger Kamba.


Il convient de noter cette gratuité de la maternité s’inscrit dans le cadre de couverture santé universelle(CSU), qui va s’étendre sur toute l’entendu du pays au cours de l’année 2024,car elle figure au tableau de dépenses pour cette année.

L’or Kalombo

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