Par Christina KABEDI
Il s’est ouvert Officiellement ce dimanche 19 mars 2023, dans la soirée, à Bibwa à Kinshasa, le 3ème round des travaux de l’atelier sur la finalisation des négociations entre le Gouvernement de la république et les délégués syndicaux sur les avantages sociaux et la programmation des actions à mener en 2023 pour toutes les catégories professionnelles du secteur de la santé publique, hygiène et prévention.
Constitué en commission interministérielle, le banc gouvernemental est représenté dans ces assises par le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani, le Vice-premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, ainsi que le ministre d’Etat en charge du Budget, Aimé Boji.
Les principaux syndicats tels que Synamed, Sylimed, Symeco, ainsi que le bloc des médecins publics non primés, prennent part à ces négociations qui vont durer pendant trois jours à Bibwa, dans ce quartier périphérique de la capitale.
Les Indemnités de transport et de logement ainsi que l’harmonisation à l’enveloppe salariale et l’alignement à la prime des risques des professionnels services publics œuvrant dans le secteur sont des questions essentielles qui constituent l’essence de cette rencontre que le gouvernement considere comme un exercice républicain. Car l’objet est de trouver ensemble un consensus pour le bien-être des professionnels de santé en RDC.
Dans son mot d’ouverture de ces assises, le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, a d’abord rendu hommage à Son Excellence, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, apôtre infatigable du bien-être social des congolais, pour son impulsion et sa vision verticale dans le secteur de la santé. Et cela en vue de rendre effective la couverture santé universelle au profit de la population.
« C’est aussi, pour moi, l’occasion de vous exprimer à titre personnel, le double sentiment de fierté et de responsabilité que j’éprouve de me mettre autour d’une table avec le banc syndical du secteur de la santé, que vous représentez et ce, en dépit des faiblesses qui jalonnent parfois nos rencontres. Ensemble, nous avons pu déjouer les pronostics apocalyptiques de tous genres et en même temps, offrir des perspectives audacieuses de nature à redonner espoir et foi en l’avenir aux professionnels de santé de service public de l’Etat en vue de la réactivation de leurs avantages sociaux, tels que les indemnités de transport et de logement, sujet à l’ordre du jour des présentes assises », a déclaré Dr Jean-Jacques MBUNGANI.
Toutefois, le numéro Un de la Santé en RDC a souligné que les négociations de ce jour interviennent dans un contexte historique particulier, marqué par la guerre injuste imposée au pays, dans sa partie Est. « Et le secteur de la santé paye un lourd tribut au travers des assassinats et des Kidnapping, en séries, de son personnel, la destruction de plusieurs infrastructures sanitaires », a-t-il dénoncé.
Aujourd’hui dans sa troisième phase de négociation, Bibwa est un cadre permanent du dialogue social entre les autorités de tutelle et les agents du service public.
Cet atelier est aussi une occasion de programmer quelques actions à mener en 2023 pour améliorer davantage la situation sociale et les conditions professionnelles des personnels de santé.
« La réalisation de nos projets va nécessiter la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions. Certaines de ces actions constituent des exigences immédiates et d’autres relèvent de la nécessité de transformer structurellement notre secteur », a renchéri le patron de la Santé Publique, Hygiène et Prévention.
Pour clore son speech, Dr Jean-Jacques Mbungani a invité « le banc syndical à la construction d’un compromis raisonnable, en tenant compte de tous les efforts fournis par le Gouvernement sous la houlette du Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde, pour répondre aux différentes attentes du secteur de la santé et d’ailleurs, de tous les autres secteurs de la société, en ce moment où le trésor public est confronté à d’énormes défis avec la guerre d’agression imposée injustement à la République par le Rwanda, à travers son supplétif du M23.