Par Déborah NKENGE
Le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani, a accordé une audience, dans son cabinet de travail, à Kinshasa, à un groupe de médecins Australiens en mission en République Démocratique du Congo pour conduire une série de formations en faveur des médecins congolais basés à l’Est du pays.
Au cours de leurs échanges, le chef de la délégation australienne a précisé qu’il s’agit d’une formation spécifique sur le système Sota, c’est-à-dire une formation orientée et concentrée sur la chirurgie, l’anesthésie et le trauma.
« Nous voyons beaucoup de catastrophes naturelles, d’atrocités qui se produisent dans cette région de la RDC, avec beaucoup de conséquences sur le plan sanitaire du côté des populations, qui sont, souvent, victimes. La prise en charge médicale est un peu faible parce que la plupart de médecins, qui sont affectés dans les zones rurales dans cette partie du pays, n’ont pas été suffisamment formés en la matière. D’autres ont appris surtout la théorie mais nous voulons améliorer leurs connaissances pratiques, afin de bien mener les interventions chirurgicales sur des malades, des blessés graves qui sont en urgence », a expliqué le médecin australien, Dr Neil R. Wetzig, qui a renchéri :
« Ces formations vont durer deux mois. Elles commencent, d’abord pour les médecins qui ont déjà un niveau. Nous allons procéder par le recyclage des médecins dans différentes provinces afin d’améliorer leur qualité de prestation. Par la suite, il y aura des séances de renforcement des capacités. Nous allons les observer et voir comment ils se sont améliorés au fur et à mesure qu’ils évoluent. Nous comptons aller partout au Congo mais nous pourrions aller petit à petit », a-t-il renseigné.
Pour la délégation australienne, ce projet répond justement aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui a voulu que les personnes vivant dans les zones rurales puissent avoir accès aux soins de santé sécurisés et complèts d’ici les années 2030. « Nous sommes un peu en retard. Raison pour laquelle, nous voulons vraiment commencer dès maintenant pour que la population accède à la chirurgie sécurisée, même dans les zones rurales. Nous voulons que chaque zone de santé de référence soit capable de le faire correctement, surtout là où il y a des médecins. Beaucoup reçoivent déjà de bons soins dans les centres de santé mais nous voulons aider surtout les zones rurales là où il y a encore beaucoup de problèmes en termes de prise en charge », a-t-il conclu.
Il sied de noter que cette initiative est saluée par le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani, qui l’a assuré de son accompagnement et envisage de partager le projet aux autres membres du Gouvernement lors du prochain conseil des ministres. Car, il revêt une importance capitale qui va plus se justifier dans des zones où il y a carence des spécialistes en chirurgie.