Kasaï : après la pluie viennent les moustiques !

Japhet KHENDA MUNGANGA


Après la pluie vient le beau temps dit-on. Un proverbe français incompatible en République Démocratique du Congo encore moins au kasaï. Car ici, après la pluie tout devient morose.

Les avenues et grandes artères sont inondées, les habitations emportées par les glissements de terrain,certains quartiers deviennent impraticables suite aux flaques d’eau qui surgissent.

Des flaques d’eau qui sont à la base de la prolifération des moustiques révèle un constat fait ce lundi 10 avril par la rédaction santénews.info le long de la rivière Kasaï.

Selon les témoignages recueillis, après chaque épisode de pluie une invasion des moustiques s’invite mettant en péril la population.

« Nous demandons à la population habitant le long de la rivière de faire bon usage des moustiquaires que nous avons partagés pour éviter les piqûres des moustiques qui sont les vecteurs exclusifs de la plasmodie, le parasite responsable du paludisme » prévient Justin buramba l’infirmier titulaire du centre de santé Kabuya

Inquiéter de la situation dans laquelle elle vit, la population déplore cependant l’insuffisance des moustiquaires distribués

« Après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur toute l’étendue de la province causant même des dégâts matériels, des cours d’eau ont débordé et ont provoqué quelques inondations, nos maisons sont envahies des eaux, nous traversons des moments très difficiles. Les moustiques nous piquent d’ailleurs les moustiquaires que nous avons reçu dernièrement sont insuffisants vu le nombre d’enfant dans chaque famille »

De son côté, le président de la société civile force vive dans la province du Kasaï Alain nkashama muana invite les autorités sanitaires à s’imprégner de la situation « Nous demandons aux autorités sanitaires de vouloir prendre cette situation à main, la population riveraine depuis l’année dernière a connue des moments très difficiles suite à la pollution des rivières Kasaï et Tshikapa causé par une société angolaise. Malgré les multiples cris d’alarme aucune solution palpable n’a été trouvée, toutes les recommandations sont restées lettre morte. La plaie de cette situation n’est pas encore cicatrisée et ce important de regarder cette situation positivement.» a-t-il dit

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