Kasaï Central/Kananga : Près de 900 étudiants outillés sur la santé sexuelle et reproductive (ONG Enfant-Avenir)

Par Jean-Claude KABINDA


Appuyée techniquement par le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) et le Programme National de Santé de Reproduction, (PNSR), l’ONG Enfant-Avenir a renforcé les capacités de près de 900 étudiants de cinq universités de Kananga sur la santé sexuelle et reproductive axée sur le Protocole de Maputo.

Dans une conférence organisée jeudi 7 avril dernier ayant réuni ces étudiants, l’ONG Enfant-Avenir a résolu d’améliorer les connaissances des universitaires sur la thématique de la santé sexuelle et de reproduction autour du protocole de Maputo y compris les autres textes juridiques portant protection des droits de la femme et de la jeune fille.

Dans son intervention, Maître Pierre Bibombe, coordonnateur pays d’Enfant-Avenir et l’un des panelistes a indiqué que le protocole dont il est question est issu de la charte Africaine des droits de l’homme et de peuple à son point relatif aux droits de la femme et, adopté à Maputo capitale de Mozambique le 11 juillet 2003 pendant la deuxième session ordinaire de l’Union Africaine.

Par ailleurs, il a précisé que ce protocole ratifié en 2006 par la RDC, protège les droits reproductifs, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.

Quant au Droit à la santé et au contrôle des fonctions de reproduction, le coordonnateur Pays de l’ONG Enfant-Avenir renseigne que le protocole de Maputo donne la latitude à la femme de décider de sa maternité, du nombre d’enfants et de l’espacement des naissances; à cette liste s’ajoute le libre choix de la femme des méthodes de contraception.

‘’Au sens du Protocole, l’Avortement médicalisé désigne les services d’avortement sans risque, fournis au moyen de médicaments ou méthodes spécifiques, avec tous les renseignements nécessaires et le consentement éclairé des intéressés, par des professionnels de santé des niveaux primaire, secondaire et tertiaire , formés à l’avortement médicalisé, conformément aux normes de l’OMS. Ces services comportent aussi des techniques chirurgicales et des traitements’’, a-t-il déclaré.

Dans sa prise de parole, Docteur Papy Lumbamba du Programme National de la Santé de Reproduction (PNSR), indique qu’il existe quatre directives générales des soins complets d’Avortement notamment le fait de sécuriser un espace propice à l’offre des services confidentiel et privé, fournir des conseils bienveillants et obtenir le consensus de la cliente, effectuer la procédure d’évacuation utérine selon les indications médicales et le choix de la femme ainsi qu’ offrir une méthode contraceptive selon le choix de la cliente.

 

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