Depuis un moment , les poissons surgélés en provenance de l’Angola sont devenus les plus consommés à Luiza dans la province du Kasaï-Central en République Démocratique du Congo.
Santenews.info, a voulu se faire une idée sur cet aspect.
En effet , 8 sur 10 habitants interrogés sur place , avouent consommer ces poissons au moins tous les six jours sur sept alors que 2 seulement empruntent le chemin contraire.
»Le seul aliment au top chez moi c’est le poisson surgélés que nous appelons chez nous »Kayisonga ». Il est le seul à être moins cher, et le seul à retrouver facilement au marché. Je peux même vous rassurer que nous en mangeons au moins 6 jours sur 7′‘, a dit Julie Kanga, un des habitants interrogés.
André Muila, un de ceux qui s’y opposent , craint de multiples maladies dans la consommation de ces poissons notamment la fièvre typhoïde.
»La façon dont on expose ces poissons au marché, celui qui voudrait éviter des maladies comme la fièvre typhoïde et autres n’en mangera pas. Ça passe des heures et même des jours sans être bien couvert et gardé, d’autres vendeurs amènent même les poissons sans gel, déjà pourris, et le service chargé du contrôle de ces produits néglige tout ça » , ce dernier renchérit en ces termes :
» vous verrez des gens acheter cela pour manger. Et pourtant il y a trop de risque des maladies », a-t-il déploré.
Cependant , un spécialiste en santé publique contacté , note qu’il y a trop de risques de maladies dans la consommation incontrôlée des poissons surgélés.
»Parmi les mesures préventives contre certaines épidémies, à l’instar de la fièvre typhoïde, il est bien sûr recommandé d’éviter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits. Donc, lorsque les poissons surgélés, devenus un aliment de routine à Luiza grâce à la frontière angolaise, ne sont bien entretenus et bien gelés, il y a beaucoup de risque de maladies et c’est un danger pour la population qui en consomme », a dit le Dr Marcel Mazondi.
Toutefois, il appelle la population à beaucoup de réserve quant à la consommation de ces produits.
Il faut noter que les responsabilités sont partagés entre l’État qui a le devoir par le truchement de ses différents services de contrôler et la population qui n’est pas obligée d’en consommer sans modération.
Jean-Claude KABINDA