Médecins sans frontières (MSF) a exprimé sa préoccupation quant au respect du droit international humanitaire dans la cité de Mweso, au Nord-Kivu, où des combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont lieu. L’organisation a appelé à plusieurs reprises au respect du droit international humanitaire, en particulier en ce qui concerne les hôpitaux, les centres de santé et les zones civiles, et a demandé à toutes les parties en conflit d’assurer la protection des civils.
Tchalar Tahiroglu, coordinatrice du projet MSF à Mweso, a déclaré : « Nous sommes très inquiets des conséquences pour les civils, notamment les blessures, le manque de protection, les besoins de base non couverts et les déplacements forcés. Nous avons également demandé à plusieurs reprises le respect du droit international humanitaire pour les hôpitaux, les centres de santé et les zones civiles. Nous demandons à toutes les parties en conflit d’assurer la protection des civils. »
Malgré la situation difficile, Médecins Sans Frontières a assuré à la population que ses équipes sont restées à Mweso pour apporter leur aide. Les activités médicales se poursuivent normalement à l’hôpital général de Mweso et dans les centres de santé soutenus par MSF, a ajouté Tchalar Tahiroglu.
Au cours des six derniers jours, la région de Mweso a été le théâtre de combats intenses, entraînant une catastrophe humanitaire et des pertes humaines et matérielles considérables. Le 25 janvier, MSF a pris en charge 36 blessés, principalement des civils, dont 15 enfants, tandis que 20 personnes sont décédées suite aux bombardements.
« Nous avons fourni des abris temporaires et mis en place des activités visant à renforcer l’hygiène dans ces sites afin de prévenir la propagation de maladies hydriques. Nous avons également envoyé des ambulances, même pendant cette période, pour prendre en charge tous les blessés et les urgences médicales qui se présentent », a ajouté Tchalar Tahiroglu.