Le paludisme reste un fléau majeur en Afrique . Malgré des progrès significatifs au cours des dernières décennies, Cette maladie touche de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. En 2024, la lutte contre cette maladie continue d’être une priorité absolue pour les gouvernements africains, les organisations internationales et les acteurs de la santé publique.
Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en 2022, l’Afrique subsaharienne concentrait 94% des cas de paludisme et 95% des décès dus à la maladie.
Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence de poursuivre les efforts de lutte contre cette maladie qui continue de ravager des vies, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans.
Malgré les défis persistants, des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années. L’accès aux moustiquaires imprégnées d’insecticide, aux médicaments antipaludiques et aux services de santé s’est amélioré dans de nombreuses régions. Des efforts de recherche et développement sont en cours pour trouver de nouveaux outils de lutte contre le paludisme, tels que des vaccins déjà présents dans quelques pays africains notamment le Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Ghana, Kenya, Liberia, Malawi, Sierra Leone. Au Malawi, une étude a montré que le vaccin réduisait de 77% le nombre de cas de paludisme grave et de 60% le nombre de décès dus au paludisme chez les enfants âgés de 6 à 24 mois. Au Ghana, des résultats similaires ont été observés au Ghana, avec une réduction de 56% des cas de paludisme grave chez les enfants vaccinés. En République démocratique du Congo, le ministre de la santé Samuel Roger Kamba a réceptionné le 13juin denier un premier de lot de doses du vaccin antipaludique R21/Matrix-M.
Cependant, la lutte contre le paludisme est loin d’être gagnée. La pauvreté, la résistance aux antipaludiques et les changements climatiques constituent des obstacles majeurs à l’élimination de la maladie.
La résistance aux antipaludiques, en particulier chez le parasite Plasmodium falciparum, responsable du paludisme le plus mortel, est une source de préoccupation croissante. Les changements climatiques, en modifiant les conditions de vie des moustiques vecteurs du paludisme, risquent d’aggraver la situation dans certaines régions.
L’élimination du paludisme en Afrique est un objectif ambitieux, mais réalisable. Des efforts continus et concertés de la communauté internationale, des gouvernements africains et des populations locales sont essentiels pour atteindre cet objectif.
Il est crucial de maintenir l’investissement dans la lutte contre le paludisme, de renforcer les systèmes de santé et de promouvoir la recherche et le développement de nouveaux outils de lutte contre la maladie.
L’engagement et la mobilisation de tous les acteurs sont nécessaires pour faire du paludisme une maladie du passé en Afrique. Poursuivre les efforts de lutte contre cette maladie et relever les défis persistants est essentiel pour atteindre l’objectif d’élimination du paludisme en Afrique et sauver des millions de vies.
L’or Kalombo