RDC : Ce que l’on sait de la Maladie inconnue au Kwango

Une nouvelle maladie mystérieuse a frappé la zone de santé de Panzi dans la province du Kwango en République Démocratique du Congo (RDC), causant la mort d’au moins 70 personnes confirmées. Cette situation alarmante a conduit les autorités sanitaires à déclarer une alerte de santé publique et à mobiliser des experts pour comprendre l’épidémie.

Symptômes et Bilan

Depuis la détection de cette maladie le 24 octobre, à ce jour, 382 cas ont été recensés, dont 40 % concernent des enfants. Le ministre de la santé  publique hygiène et prevoyance sociale , Samuel Roger Kamba  a rapporté 27 décès enregistrés dans les structures de soins, dont 10 liés à une anémie sévère par manque de transfusion et 17 attribués à une détresse respiratoire.

Les symptômes rapportés incluent fièvre, maux de tête, toux, écoulement nasal, anémie sévère et détresse respiratoire. Les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement touchés, représentant 40 % des cas recensés. Le ministre de la Santé, Roger Kamba, a déclaré : « À ce jour, nous avons recensé 382 cas, dont 40 % concernent des enfants. La situation est grave et nous devons agir rapidement. »

Réaction des Autorités

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a envoyé une équipe d’épidémiologistes sur place pour collecter des échantillons et mener des analyses en laboratoire. Le ministre Kamba a confirmé que des prélèvements ont été envoyés à l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) pour établir un diagnostic précis. « Nous avons déjà envoyé sur place une équipe composée d’épidémiologistes et de laborantins afin d’appuyer les équipes locales », a-t-il ajouté.

Il a également appelé la population à rester calme, à limiter les mouvements dans la région de Panzi, et à respecter les règles d’hygiène de base : « Évitez de vous saluer en vous serrant la main et lavez-vous régulièrement les mains. »

Un Diagnostic en Cours

Les premières analyses suggèrent que la maladie pourrait être liée à une forme sévère de grippe saisonnière, exacerbée par la vulnérabilité de la population. Le ministre Kamba a expliqué : « Nous pensons qu’il s’agit d’une forme sévère de grippe touchant une population fragilisée par la malnutrition et l’anémie. »

Bien que le taux de mortalité observé soit d’environ 7,8 %, M. Kamba a précisé que les symptômes et le tableau clinique ne correspondent pas à ceux de la Covid-19, soulignant que « le diagnostic ne peut se poser en quelques jours. »

Les autorités poursuivent leur enquête pour relier les décès communautaires aux cas signalés dans les centres de santé. Des autopsies communautaires sont également envisagées pour mieux comprendre l’origine de cette épidémie. « Nous sommes en alerte maximale », a affirmé le ministre Kamba, insistant sur l’importance de la vigilance de la population.

La situation dans la province du Kwango est préoccupante, et la collaboration entre les autorités sanitaires et la population locale est cruciale pour contenir cette maladie encore non identifiée. Les résultats des analyses permettront de mieux orienter les traitements et les mesures à prendre pour protéger la santé publique. Les habitants sont encouragés à rester vigilants et à suivre les recommandations des autorités pour minimiser les risques.

L’or Kalombo

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