Afin de résoudre les problèmes liés aux ruptures de stock de médicaments antituberculeux en République démocratique du Congo, le gouvernement envisage plusieurs solutions, notamment la fabrication locale de ces médicaments. Cette annonce a été faite le jeudi 20 mars par le directeur du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), lors d’une tribune de santé.

« Pour pallier les ruptures de médicaments antituberculeux auxquelles nous sommes confrontés, le gouvernement de la RDC a pris les dispositions suivantes : d’une part, fabriquer des médicaments de qualité dans le pays avec l’aide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour obtenir une pré-qualification, afin que les médicaments produits dans les usines de la RDC soient de qualité équivalente à ceux achetés à l’étranger. D’autre part, acheter une partie des médicaments là où ils sont fabriqués, en acheminant un dixième par avion et le reste par voie maritime », a déclaré le Dr Jean-Pierre Malemba Tshibuyi, directeur du PNLT.

Le médecin a également souligné que l’année 2025 est particulièrement marquée par une pénurie de médicaments pour traiter les patients. Des ruptures partielles de stock ont été constatées dans certaines provinces. Le gouvernement a assuré l’achat de 50 % des besoins et la distribution du stock tampon disponible vers les provinces en pénurie, en commençant par la ville-province de Kinshasa.

Lors de la 2ème réunion de haut niveau sur la tuberculose, qui s’est tenue à New York en septembre 2023, le chef de l’État Félix Tshisekedi s’est engagé à augmenter le financement alloué à la lutte contre la tuberculose à hauteur de 1 million USD par province sanitaire pour les années à venir. Il a également promis de rendre opérationnel le système national d’approvisionnement en médicaments par la production locale d’antituberculeux et la pré-qualification des intervenants selon les normes de l’OMS, ainsi que de rendre la réponse à la tuberculose équitable et centrée sur la personne.

L’or Kalombo