Trois années après le lancement du programme multisectoriel de nutrition et de santé en République démocratique du Congo, une revue à mi-parcours de ce programme s’est tenu à Kinshasa du 11 au 13juin 2024.L’objectif étant de Contribuer à la bonne mise en œuvre des interventions du Programme Multisectoriel de Nutrition et de Santé dans les provinces cibles du projet.
- Evaluer les progrès réalisés par toutes les agences d’exécution et parties prenantes dans la mise en œuvre des interventions du PMNS,
- Evaluer les performances des résultats en relation avec le cadre de résultats du PMNS, les arrangements institutionnels, la gestion du projet et les aspects fiduciaires, environnementaux et sociaux ;
- Disposer des observations, appréciations et analyses des principaux acteurs impliqués dans le PMNS
- Identifier les mesures correctrices pour la réalisation des objectifs de la période à venir
- Apporter à terme les redressements nécessaires dans la collaboration avec les parties prenantes pour améliorer l’efficacité du programme
- Définir la feuille de route de l’exécution des actions d’amélioration proposées.
Tels sont les points essentiels discutés durant ces jours de réflexion et redevabilité et de projections.
En cette journée de clôture, il était question pour chaque province concernée par le PMNS de présenter les résultats des actions sur terrain du programme.
Le coordonnateur du programme national de nutrition Mr a exprimé sa satisfaction quant aux résultats des actions menées dans la mise en œuvre des interventions du PMNS par les différents acteurs d’exécution.
« Nous sommes très satisfait, nous sommes sur un bon élan, et nous espérons continuer ainsi pour atteindre les objectifs assignés à ce projet » a-t-il déclaré.
En réponse aux différents défis et contraintes rencontrés lors de de la première phase du programme. Dans le souci d’atteindre les objectifs du PMNS durant les deux années restantes. Les parties prenantes du programme ont formulé des recommandations liées à la gouvernance, aux ressources humaines, à la gestion de l’information ou données, à la gestion des intrants nutritionnels, aux prestations de services, aux équipements et infrastructures, au financement, à la sécurité alimentaire et urgence et à la sauvegarde alimentaire, social et VBG.
En son mot de clôture, le coordonnateur santé à la banque mondiale, docteur Michel Muvudu a épinglé selon lui les points essentiels sur lesquels acteurs doivent se concentrer pour cette deuxième partie du programme. Il s’agit de la question sur le leadership, la gouvernance et le résultat, où chaque recommandation doit être liée à un résultat du PMNS.
Il a par ailleurs reconnu l’engagement de chaque partie prenante dans la mise en œuvre du projets , et a invité les acteurs du programme à se surpasser afin que cette seconde phase soit meilleure que la première , tout en prenant en compte le défi lié au temps.
« En effet depuis la nuit du temps, on dit le temps c’est de l’argent. C’est pour simplement dire qu’attention ! Le défi qu’on a dans cette deuxième partie de la mise en œuvre de ce programme, c’est le temps qui nous reste, il sera hors de question de conjuguer le verbe réfléchir, il faut arrêter de réfléchir et commencer à poser des actions. Il ne nous reste plus bcp de temps et pour arriver à montrer des transformations sur terrain, chaque acteur doit commencer à agir sur ses responsabilités, en utilisant tous les leviers qui ont été discuté, afin que nous puissions gagner du temps ». A-t-il expliqué.
« Je voudrai une fois de plus réitérer notre engagement à vous accompagner en tant que pays, en tant que gouvernement, à la mise en œuvre de ce programme mais aussi à contribuer à l’amélioration des indicateurs de nutrition et de santé ». A-t-il ajouté.
Le secrétaire général de la santé publique, Hygiène et prévention, Sylvain Yuma Ramazani a exprimé son vif désir de voir la concrétisation des recommandations formulées qui doit par conséquent impacter la dynamique de mise en œuvre des interventions sur terrain.
« Nous sommes en train d’évoluer dans le bon, mais nous devons encore redoubler des efforts. Il faut donner du contenu réel à ces recommandations formulées avec des actions précises pour pouvoir changer la dynamique de mise en œuvre des interventions sur terrain » a-t-il déclaré
Lancé en 2021 pour une durée de 5ans, le programme multisectoriel de nutrition et de santé vise à accroître l’utilisation des interventions « Nutrition spécifiques » et « Nutrition sensibles » ciblant les enfants âgés de 0-23 mois, les femmes enceintes et les femmes allaitantes dans les zones d’intervention du projet. Plus que deux années pour démonter les transformations sur terrain afin de réduire le taux de mortalité maternelle et infantiles.
L’or Kalombo