L’épidémie de fièvre de Marburg, un virus similaire à Ebola, est désormais considérée comme « sous contrôle » au Rwanda, selon les déclarations récentes de l’Africa CDC, l’agence sanitaire de l’Union africaine. Le directeur général, Jean Kaseya, a affirmé jeudi 10 octobre , que les mesures mises en place par le gouvernement rwandais avaient réduit le risque de propagation en dehors des frontières du pays à un niveau négligeable.
Depuis l’annonce de l’épidémie le 27 septembre, le Rwanda a enregistré un total de 58 cas confirmés et 13 décès. Toutefois, la situation semble s’améliorer, avec 12 personnes guéries et plus de 2 700 tests effectués. Les autorités rwandaises ont également mis en œuvre une campagne de vaccination avec 700 doses d’un vaccin expérimental destiné aux travailleurs de santé et aux contacts des cas confirmés.
Jean Kaseya a salué la réactivité du Rwanda face à l’épidémie, soulignant que les mécanismes de suivi des contacts empêchaient toute fuite potentielle hors du pays. « Aucun contact ne peut quitter le Rwanda par avion », a-t-il déclaré, notant que les autorités surveillent quotidiennement ces individus.
Cependant, la situation a suscité des controverses. Le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a récemment mis à jour ses conseils de voyage, recommandant de reconsidérer les voyages non essentiels vers le Rwanda. Kaseya a critiqué cette décision, affirmant qu’elle n’était pas fondée sur des discussions avec les autorités rwandaises et qu’elle ne tenait pas compte de la transparence du pays dans la gestion de l’épidémie.
Les autorités rwandaises ont pris des mesures strictes pour contrer la propagation du virus. Les écoles et les visites d’hôpitaux ont été suspendues, et les rassemblements lors des funérailles des victimes de Marburg sont limités. Les veillées à domicile en cas de décès lié à la maladie sont également interdites.
Le virus de Marburg, transmis par des chauves-souris frugivores, provoque des symptômes graves tels que fièvre, douleurs musculaires et hémorragies. Avec un taux de mortalité pouvant atteindre 88%, il représente un danger significatif pour la santé publique. L’Organisation mondiale de la santé a averti que la majorité des cas au Rwanda concernent des agents de santé, ce qui souligne les risques auxquels sont confrontés ceux qui luttent contre cette épidémie.
Alors que la situation semble s’améliorer, le gouvernement rwandais continue de travailler pour maîtriser l’épidémie et protéger la population. Jean Kaseya a exprimé sa confiance dans la capacité du Rwanda à sortir de cette crise sanitaire imminente. Les rwandais sont invités à respecter les mesures de prévention pour garantir que le virus ne se propage pas davantage.
L’or Kalombo