Sante : Les Femmes accouchent de manière precaire sans prise en charge requiseg.

Les conditions sanitaires dans certains coins du pays deviennent de plus en plus alarmantes.
Après cette dénonciation dans les sites de déplacés au Nord-Kivu et en ituri , arrive le tour du poste de santé de Binumbi dans la zone de santé de Kalima.

C’est à 45 kilomètres de la ville de Kindu dans la province du Maniema, que se trouve ce poste de santé de Binumbi qui accueille les femmes qui accouchent dans des conditions déplorables.
Ces centres de santé où sont soignés les habitants de trois villages, n’a qu’une capacité de 7 lits. Il n’a ni lit d’accouchement ni  kit complet d’accouchement.

L’infirmier titulaire, Antoine Idolwa Tchelu, s’en plaint :
« Les femmes accouchent dans de mauvaises conditions. Si l’enfant est né, nous recourons à des méthodes ancestrales pour protéger seulement l’enfant.
Nous prenons le caoutchouc, le sachet qu’on utilise pour autre lit. Nous manquons le lit d’accouchement. Aucun matériel ici chez nous, ni même une pince, ni une paire de ciseaux. Nous manquons de tout ».

Il dénonce le fait que les gestes et pratiques interdits par la médecine, y sont encore pratiqués.

« Nous dirigeons l’accouchement dans de mauvaises conditions, nous prenons seulement des lames de rasoirs. Ici chez nous quand il y a beaucoup des malades , nous les mélangeons . Vous allez trouver quelqu’un qui fait la diarrhée, l’autre qui fait le paludisme nous le mettons sur le même lit . Que le gouvernement pense à nous pour que nous soyons un peu comme les autres », ajoute-t-il.

Le chef du village Binumbi, Atumisi Kikuni, plaide pour l’achèvement des travaux de construction du bâtiment de ce centre :

« Nous avons notre poste de santé ici à Binumbi, c’est la population elle-même qui a commencé à construire ce poste de santé. Ce poste est inachevé. C’est pourquoi nous demandons aux autorités de nous venir en aide pour que nous puissions terminer cette construction. Nous prenons aussi de l’eau qui n’est pas potable. Ceux qui ont une bonne volonté, surtout les autorités, qu’ils nous viennent en aide pour que nous puissions consommer une bonne eau ».

Outre cette situation‚ à Kinshasa d’autres centres en sont victimes.
Certaines femmes sont devenues prisonnières dans des centres hospitaliers par manque des moyens financiers.
Devant la porte de la maternité Bénediction, les baignoires à bébé ont été sorties pour récupérer les gouttes de pluie. Située dans le quartier de Mpasa, au nord-est de Kinshasa, cette petite structure de santé privée n’a pas l’eau courante. Le toît est en tôle, les murs en béton dégradés et la table gynécologique , une vieille structure métallique recouverte de plastique marron.
Juste à côté, derrière une porte fermée, trois femmes sont assises sur des lits avec leurs nourrissons dans une pièce exiguë.
Ces bébés ont entre deux semaines et un mois et n’ont connu que ces quatre murs , leurs mères y sont détenues contre leur gré faute de pouvoir régler les frais d’accouchement.

Rappelons que dans le cadre de la mise en œuvre du programme de la couverture de la couverture de santé universelle en République Démocratique du Congo, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi a annoncé dans son discours du jeudi 30 juin 20221, l’effectivité de la gratuité de soins de santé pour les femmes enceintes, les accouchements et les nouveau-nés dans toutes les zones de santé de la ville de Kinshasa. Ce programme s’étendra progressivement aux autres provinces du pays.

A noter aussi qu’à ce jour, des étapes concrètes et essentielles ont été franchies.

 

Armand HAMULI IRAGI

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