Violences sexuelles à l’Est : la gynécologue Mwambali Nabintu sylvie appelle à une assistance médicale appropriée

Armand HAMULI IRAGI


L’Est de la République Démocratique du Congo est devenu l’épicentre des violences sexuelles‚ situation qui inquiète toute l’humanité et qui nécessite une réponse rapide.

Dans un entretien avec Santenews.info, Madame MWAMBALI NABINTU Sylvie gynécologue et coordonnatrice des services de survivantes des violences sexuelles à l’hôpital de Panzi au Sud-Kivu, souligne que le viol a pris une autre ampleur et est devenue une situation permanente qui est aujourd’hui très répandue dans l’Est du pays où les groupes armés continuent de terroriser les populations civiles.

A l’en croire, les terroristes violent des femmes, tirent dans leurs organes génitaux, y introduisent des objets pointus, pour signifier que plus personne ne doit passer par là.

« Aujourd’hui à l’est du pays de nombreuses femmes et filles victimes de viol souffrent de complications médicales ‚de traumatismes psychologiques ainsi que des infections sexuellement transmissibles mais n’ont que très rarement accès à une assistance médicale et psychosociale », a-t-elle déploré.

« La violence sexuelle continue de toucher en majorité des femmes, des filles et des personnes issues des minorités sexuelles et de genre, tout le monde peut y être confronté. Au vu de la diversité et de la gravité des conséquences qu’elle entraîne pour les personnes qui la subissent, il est essentiel de concentrer les efforts d’assistance sur les besoins des survivantes et de mettre à leur disposition une large gamme de services de soins de santé-physique et mentale », a ajouté Madame MWAMBALI NABINTU Sylvie.

S’agissant des cas récents‚ une enquête d’Amnesty International révèle que des rebelles du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, ont exécuté sommairement des hommes et violé des dizaines de femmes dans l’est de la République démocratique du Congo en fin novembre 2022.

« Depuis ces attaques, les victimes vivent dans la terreur et le plus complet dénuement. Bien que certaines victimes de viol aient reçu des soins médicaux de base dans des établissements de santé locaux, la plupart d’elles ont besoin de soins médicaux et psychologiques de toute urgence, ainsi que d’une aide humanitaire », a martelé Tigere Chagutah, directeur régional pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International.

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