Célébration ce lundi de la journée mondiale contre l’hypertension artérielle initiée le 17 mai 2005 par la ligue mondiale contre l’hypertension.
Longtemps silencieuse, cette affection cardiovasculaire qui peut entraîner des complications graves comme infractus, attaques cérébrales touche 1,13 milliard de personnes dans le monde.
En RDC, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, le Docteur Jean-Jacques Bungani invite les congolais au changement positif de comportement pour mieux combattre l’hypertension artérielle, ses complications, ainsi que l’ensemble des maladies non transmissibles.
Le but de la Journée mondiale contre l’hypertension artérielle est de communiquer au public l’importance de l’hypertension et la gravité de ses complications médicales, et de fournir de l’information sur sa prévention, sa détection et son traitement.
Selon les médecins spécialistes, il y a hypertension artérielle lorsque la force du sang contre les parois des vaisseaux sanguins est trop élevée.
Non traitée, l’HTA augmente les risques de maladies cardio-vasculaires (AVC, infarctus, etc.), d’insuffisance rénale et d’altération de la circulation sanguine et peut diminuer la durée de vie de 10 à 20 ans.
La République Démocratique du Congo n’est pas épargnée par ce phénomène. D’où l’adresse du ministre de la santé publique, hygiène et prévention qui invite les congolais au changement positif de comportement pour mieux combattre l’hypertension artérielle, ses complications, ainsi que l’ensemble des maladies non transmissibles.
« Cette maladie est le plus puissant facteur de risque des maladies cardiovasculaires et le principal pourvoyeur des accidents vasculaires cérébraux, de plusieurs atteintes cardiaques, notamment les cardiopathies ischémiques, l’insuffisance cardiaque ainsi que l’insuffisance rénale. A l’échelle mondiale, environ 1 adulte sur 3 est porteur de l’hypertension artérielle. Ce qui représente environ 1 milliard d’hypertendus sur notre planète. En République démocratique du Congo, notre pays, la prévalence de l’HTA à l’échelle nationale se situe entre 25 et 40% sur base des enquêtes réalisées dans certaines provinces. Elle constitue ainsi avec l’ensemble des maladies cardiovasculaires un grand problème de santé publique dans notre pays.
J’invite chacun de nous au changement positif de comportement pour mieux combattre l’hypertension artérielle, ses complications, ainsi que l’ensemble des maladies non transmissibles ».
A en croire le Docteur Jean-Jacques Bungani, les statistiques hospitalières collectées par le programme national de lutte contre les maladies cardiovasculaires couvrant les dix dernières années dans la ville province de Kinshasa indique que les complications de l’hypertension artérielle représentées essentiellement par l’accident cardiovasculaire, l’insuffisance cardiaque, constituent la première cause de mortalité chez l’adulte en RDC.
Que faire face à cette tragédie silencieuse et en attendant que la RDC se dote des moyens efficaces pour la prise en charge de ces maladies?
« La prévention demeure le meilleur moyen de se prémunir de celles-ci. Cette prévention consiste en l’adoption d’un mode de vie sain dans le vécu quotidien de chacun d’entre nous. Il s’agit en l’occurrence de pratiquer une activité physique régulière, de manger moins salé, moins sucré et moins gras, de modérer la consommation de l’alcool et de s’abstenir de fumer », exhorte le ministre de la santé publique, hygiène et prévention. Car selon le Docteur Jean-Jacques Bungani, ces mesures permettront de prévenir des puissants facteurs cardiovasculaires que sont notamment l’hypertension artérielle, le diabète, l’excès de cholestérol et l’obésité.
Par ailleurs, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention remercie les partenaires du système des Nations-Unies, l’OMS et l’Unicef qui apportent leur appui technique et financier à la réalisation dans la ville province de Kinshasa d’une activité de sensibilisation, de dépistage et de prise en charge de comorbidité de l’hypertension artérielle et du diabète dans le contexte de la pandémie de la covid-19.
Le gouvernement congolais ne ménage aucun effort pour soutenir toutes les actions visant la répression des maladies non transmissibles conformément aux engagements pris par les Etats membres des Nations-Unies en 2011, 2014 et 2018 en marge des assemblées générales de l’ONU.
Eric Musumadi, Santenews.info