L’épidémie de choléra en Afrique de l’Est et australe s’intensifie, touchant plus de 240 000 personnes et entraînant la mort d’au moins 4 000 personnes en un an. Douze pays de la région sont confrontés à une « phase aiguë » de propagation de la maladie, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour faire face à cette situation critique, l’OMS a envoyé 140 experts supplémentaires et 20 tonnes de matériel d’urgence, tout en renforçant la coopération régionale.
Des pays comme la Zambie et le Zimbabwe ont été durement touchés par l’épidémie. En Zambie, la rentrée scolaire a été retardée, privant ainsi plus de 4 millions d’enfants d’éducation. Au Zimbabwe, un état d’urgence a été déclaré dans la capitale Harare, et des efforts ont été déployés pour fournir de l’eau potable aux zones les plus touchées.
Le choléra est une maladie diarrhéique qui se propage principalement pendant la saison des pluies dans les zones densément peuplées et dépourvues d’infrastructures sanitaires adéquates et d’accès à l’eau potable. Les précipitations abondantes et les inondations observées récemment ont favorisé la propagation de la maladie.
Les scientifiques soulignent régulièrement l’incidence du changement climatique sur l’épidémie de choléra. Le réchauffement climatique transforme l’environnement, favorisant ainsi la propagation de la bactérie responsable du choléra. Des chercheurs ont également mis en évidence un lien possible entre l’épisode El Nino et les flambées de choléra dans certaines régions de l’Afrique. L’augmentation des pluies associée à El Nino crée des conditions propices à la reproduction de la bactérie.
La pénurie mondiale de vaccins constitue un défi supplémentaire dans la lutte contre l’épidémie de choléra en Afrique. Les pays africains font face à une demande croissante de vaccins, mais l’offre est insuffisante. Le Groupe international de coordination (GIC) a dû suspendre la stratégie de vaccination à deux doses pour pouvoir protéger un plus grand nombre de personnes, même si cela réduit l’immunité. La pénurie devrait se prolonger jusqu’à la fin de 2025.
Face à cette situation alarmante, il est essentiel que les pays africains investissent massivement dans des infrastructures d’assainissement pour prévenir l’émergence de nouveaux foyers de choléra. De plus, des efforts internationaux doivent être déployés pour résoudre la pénurie de vaccins et assurer un approvisionnement adéquat aux pays les plus touchés.
En résumé, l’épidémie de choléra en Afrique est exacerbée par le changement climatique, les précipitations abondantes et les inondations. La pénurie de vaccins aggrave encore la situation. Pour lutter efficacement contre cette maladie dévastatrice, il est crucial de renforcer les infrastructures d’assainissement et de résoudre la pénurie de vaccins.