Kasaï : Les détenus de la prison centrale de Tshikapa sensibilisés sur le VIH et la COVID-19 par l’ONG UCOPPLUS

Japhet KHENDA


Au total 450 personnes détenues à la prison centrale de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï ont été sensibilisées lundi 20 mars dernier par le consortium de l’ONG Union Congolaise des organisations des Personnes Vivant avec Sida (UCOPPLUS) et le Réseau des Femmes pour le Développement du Kasaï (RFDK) sur le VIH/SIDA et la COVID-19.

La sensibilisation a porté entre autres sur les symptômes de la maladie et les moyens de prévention, surtout en milieu carcéral où pour cause de promiscuité, le risque de contamination est encore plus grand.

Parlant du VIH/SIDA, la coordonnatrice de cette organisation Adèle Kabedi a passé en revue les différents moyens de transmission de cette maladie notamment l’utilisation des objets tranchants, l’échange de liquides corporels provenant de personnes infectées comme le sang, le lait maternel, le sperme et les sécrétions vaginales, de la mère à l’enfant pendant la grossesse et lors de l’accouchement. A l’en croire le VIH/SIDA peut aussi se transmettre par les contacts de la vie courante tels que baiser, étreinte, poignée de mains ou partage d’objets personnels, d’eau ou de nourriture.

Dans la foulée, Adèle Kabedi a invité les détenus à se protéger en utilisant le condom avant chaque rapport sexuel. Et pour lier la parole à l’acte, l’Union Congolaise des organisations des Personnes Vivant avec Sida a distribuée plus de 300 préservatifs à tous les détenus de la prison centrale de Tshikapa ville.

Faisant d’une pierre deux coups Adèle Kabedi a aussi sensibilisé sur la covid-19 notamment en ce qui concerne les mesures barrières, elle a encouragé la vaccination pour se protéger et protéger les autres.

Revenant sur les conditions dans lesquelles vivent ces détenus en prison. Adèle Kabedi a invité le gouvernement provincial à prendre ses responsabilités car bien qu’inculpés, détenus ou condamnés, ces derniers sont protégés par les textes légaux.

Bras chargés des repas chauds, de vêtement de chaussures et de la boisson pour apporter la joie aux détenus, Lyly Bilonda Badibanga coordonnatrice du réseau des femmes pour le développement du Kasaï a quant à elle profité de l’occasion pour encourager ces détenus à changer leur façon de vivre désormais surtout après avoir été sensibilisé.

Soulignons que cette sensibilisation visait donc à rappeler à cette population vulnérable que le danger du VIH/Sida demeure présent et réel, et qu’il faut s’en prémunir.

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