Lomami- Hygiène alimentaire : A Mwene-ditu les maladies d’origine alimentaire se vendent à ciel ouvert et à vil prix (Yolande Ntumba)

Par Junior MPANDANJILA


Peut-on être sûr de ce qu’on mange sans peur d’être contaminé ? Comment s’effectuent les contrôles des produits vendus en grande surface ? l’hygiène alimentaire est-ce une notion oubliée par le commun de mortel ?

Autant des questions qui poussent à réfléchir sur la sécurité sanitaire alimentaire.

Pour ce faire, la rédaction santénews.info a porté un regard curieux sur les marchés des vivres dans la ville ferroviaire de Mwene-ditu.
Le constat est amer, on peut voir les vivres étalés à la merci de divers insectes et poussières, dont la fraîcheur est effondrée au contact du soleil.
Les chinchards, les cuisses, les côtelettes des porcs et des bœufs, les viandes et poissons fumés et toute sorte des vivres frais, ne sont pas à chercher dans ces marchés.
Ici, l’hygiène alimentaire étant négligée, pousse la population à consommer les aliments impropres qui d’ailleurs représentent une menace pour la santé  et mettent en péril tala population en creant un cercle vicieux de diarrhées et de malnutrition. Les nourrissons, les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes vulnérables tous sont concernés.

Yolande Ntumba, experte en santé publique déplore cette situation qui à l’en croire fait suite à un manque criant d’information.

« En réalité chez-nous, la mort se vend au marché et à bon prix. Les aliments de consommation direct tels que les pains, beignets, maniocs grillés ou rôtis, brochettes et  maïs sauté sont vendus le long des voies publiques sans aucune précaution hygiénique. Les aliments sont exposés nus sur des tables, ou étalés à même le sol. Mouches et moustiques se posent dessus des aliments  ». regrette-t-elle

En outre, il faut souligner que la culture d’emballer les aliments est rarissime.
Les consommateurs ne s’en plaignent pas ils achetent et consomment ces mangeailles exposées aux vents et à la poussière sans se deranger.

«il y a des poubelles et immondices partout, Plus grave, ces aliments impropres sont vendus au vu et au su des services de l’État qui se contentent juste de percevoir les taxes des vendeurs. La population achète des histoires impropres ».

Il faut souligner que dans les différents marchés de Mwene-Ditu, les vendeurs affirment qu’ils paient la taxe pour l’assainissement mais dont les effets de salubrité ne se ressentent pas et n’assurent guère la sécurité sanitaire des aliments vendus à la population.
Yolande Ntumba invite les autorités à créer une brigade sanitaire qui devra contrôler le respect de l’hygiène dans les lieux publics.

« Au niveau des communes il doit y avoir des brigades sanitaires qui passent dans les lieux où on vend les aliments au bord des routes et dans les écoles pour que tout ce qui doit être consommés par nos enfants ou par la population soit bien conservé ».

Notons que l’hygiène alimentaire joue un rôle essentielle dans la santé humaine car elle permet de préserver la santé des consommateurs en leur offrant des aliments propres et salubres et ainsi, leur éviter tout risque d’intoxication alimentaire.

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