RDC : Ce que l’on sait sur la maladie d’origine inconnue qui a fait plus de 50 morts à l’Equateur

La République Démocratique du Congo (RDC) est à nouveau confrontée à une crise sanitaire alarmante. Une maladie mystérieuse, qui a causé la mort de plus de 50 personnes en moins d’un mois, a été identifiée dans la province de l’Équateur. Les autorités sanitaires, épaulées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), intensifient leurs efforts pour comprendre cette épidémie.

Les premiers cas de cette maladie ont été signalés dans le village de Boloko, où trois enfants sont morts après avoir consommé une chauve-souris. Les symptômes, tels que fièvre, diarrhée et signes de fièvre hémorragique, ont rapidement conduit à des décès dans les 48 heures suivant leur apparition. Depuis le 21 janvier, 419 cas ont été enregistrés, dont 53 décès notifiés, principalement parmi des enfants.

La maladie a continué de se propager, avec un deuxième foyer identifié dans le village de Bomate, à plus de 350 kilomètres de Boloko. Ce foyer a enregistré une augmentation rapide des cas, atteignant 419 en seulement quelques jours. Les autorités craignent un schéma récurrent de transmission, d’autant plus que l’intervalle entre l’apparition des symptômes et le décès est alarmant. Récemment dans la zone de santé de Basankusu, où la semaine dernière, 141 personnes supplémentaires sont tombées malades, sans décès signalé. Une surveillance accrue des maladies a identifié un total de 1096 personnes malades et 60 décès à Basankusu et à Bolomba, correspondant à une large définition de cas qui inclut la fièvre, les maux de tête, les frissons, la transpiration, la raideur de la nuque, les douleurs musculaires, les douleurs articulaires multiples et corporelles, un écoulement nasal ou des saignements du nez, la toux, les vomissements et la diarrhée.

Des échantillons ont été prélevés et analysés par l’Institut national de recherche biomédicale de Kinshasa. Les résultats préliminaires ont exclu les virus connus, comme Ebola et Marburg, mais ont révélé des cas positifs pour le paludisme. Des analyses supplémentaires sont en cours pour évaluer d’autres causes possibles, y compris l’intoxication alimentaire et la méningite.

Face à cette crise, une équipe nationale d’intervention rapide a été déployée dans les zones touchées. L’OMS soutient les efforts en fournissant des fournitures médicales d’urgence et en formant des agents de santé communautaires pour améliorer la détection et la notification des cas. La surveillance des maladies a été renforcée, et des traitements pour des maladies endémiques comme le paludisme sont également fournis.

Les zones affectées, isolées géographiquement et mal desservies par des infrastructures, compliquent l’accès aux soins de santé. Le mauvais état des routes et des infrastructures de communication limite les interventions. Les établissements de santé, souvent débordés, luttent pour gérer la montée des cas.

Alors que la RDC fait face à cette épidémie mystérieuse, la situation reste critique. Les efforts pour identifier l’agent pathogène et contrôler la propagation de la maladie sont essentiels. L’engagement international et la solidarité avec la population congolaise seront cruciaux pour surmonter cette crise. L’OMS et les autorités locales continuent de travailler ensemble pour assurer une réponse rapide et efficace, en espérant que les investigations mèneront à une identification claire de la maladie et à des mesures de contrôle appropriées.

L’or Kalombo

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