L’Institut National de Santé Publique (INSP) a lancé une alerte le dimanche 22 juin concernant une recrudescence du choléra dans plusieurs provinces de la République Démocratique du Congo.
Selon le communiqué de l’INSP, les provinces les plus touchées par cette épidémie sont le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Tanganyika, la Tshopo, ainsi que certaines zones urbaines de Kinshasa. La capitale a signalé une augmentation des cas depuis une semaine, avec 41 nouvelles infections et 3 décès. Le cumul des cas à Kinshasa s’élève à 136 depuis le début de l’année.
Face à cette situation alarmante, le ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, a déclenché une riposte multisectorielle d’urgence. “Le Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP) est désormais activé en mode réponse de niveau 1 pour assurer la coordination des actions sur le terrain”, a annoncé l’INSP.
Des mesures spécifiques ont été déployées, incluant :
- Le renforcement de la surveillance épidémiologique.
- Le déploiement d’équipes médicales mobiles dans les zones affectées.
- La fourniture de kits de traitement et de réhydratation orale aux structures sanitaires.
- Des campagnes communautaires de sensibilisation aux règles d’hygiène.
- La désinfection des sources d’eau et la distribution de pastilles de chlore aux ménages vulnérables.
Les centres de traitement du choléra sont actuellement opérationnels et la prise en charge des patients est gratuite.
Le choléra est une maladie très contagieuse, principalement transmise par l’eau ou les aliments contaminés. Elle provoque une diarrhée aiguë qui peut rapidement entraîner la mort en l’absence de traitement adéquat.
L’INSP exhorte la population à adopter les gestes barrières suivants :
- Se laver fréquemment les mains avec de l’eau propre et du savon.
- Faire bouillir ou chlorer l’eau destinée à la consommation.
- Maintenir les latrines propres.
- Éviter les aliments crus ou mal cuits vendus à l’air libre.
- Se rendre rapidement dans un centre de santé en cas de symptômes (diarrhée aiguë, vomissements, déshydratation).
Riposte sanitaire en cours et appel à la mobilisation
L’INSP appelle également à une mobilisation collective des autorités, des médias, des leaders communautaires et de la population pour freiner la propagation de l’épidémie, en mettant un accent particulier sur la protection des enfants, qui sont particulièrement exposés.
Depuis le début de l’année 2025, 30 902 cas confirmés en laboratoire ont été enregistrés à l’échelle nationale, dont 664 décès, la majorité de ces décès étant survenus en milieu communautaire.
L’or Kalombo